Aller au contenu principal

Le régime actuel des DPI et DPA

Les déductions fiscales pour investissement (DPI) et pour aléas (DPA) sont des dispositifs permettant de lisser les revenus sur plusieurs années. Ce régime a subi de nombreuses modifications depuis sa mise en place. Voici comment ces déductions s'appliquent aujourd'hui.

Les coups durs climatiques, tels que la grêle, 
sont prévus dans le cadre de la déduction pour aléas, ou DPA.
Les coups durs climatiques, tels que la grêle,
sont prévus dans le cadre de la déduction pour aléas, ou DPA.
© P. Cronenberger

Quand utiliser ces déductions ?

Comme son nom l'indique, la déduction pour investissement (DPI) s'applique lors d'un investissement, que ce soit pour l'achat et la production de stocks de produits ou animaux dont le cycle de rotation est supérieur à un an, ou pour l'acquisition de parts sociales de sociétés coopératives agricoles. Elle doit être pratiquée dans les cinq exercices qui suivent celui de sa réalisation.

La déduction pour aléa (DPA) doit quant à elle être utilisée au cours des sept exercices qui suivent celui au cours duquel la déduction a été pratiquée. Elle s'applique dans les cas suivants :

  • - le règlement des primes et cotisations d'assurances ;
  • - le règlement de franchises d'assurances en cas d'incendie ou d'un dommage aux cultures ou de perte de bétail assuré ;
  • - la survenance d'aléas non assurés d'origine climatique, naturelle ou sanitaire reconnus par une autorité compétente ;
  • - l'achat de fourrage permettant de se constituer un stock pour faire face à des aléas ;
  • - la survenance d'un aléa économique en cas de baisse de la valeur ajoutée.

Quels sont les plafonds globaux ?

Les exploitants agricoles qui sont soumis à un régime réel peuvent pratiquer des déductions pour investissement (DPI) et pour aléa (DPA), dans la limite d'un plafond global limité à 27 000 euros par exercice. Ce plafond peut être majoré d'un complément de DPA de 500 euros par salarié.

Par ailleurs, la déduction que l'on souhaite pratiquer lors du prochain exercice ne peut pas dépasser la différence entre la somme de 150 000 euros et le montant total des déductions utilisées au cours des dernières années et non encore rapportées.

Par exemple, un exploitant individuel a pratiqué des déductions non encore rapportées pour le montant maximum de 27 000 euros pendant les cinq derniers exercices, soit en 2014 pour un montant total de 135 000 euros. Pour l'exercice 2015, la déduction utilisée ne pourra pas dépasser la différence entre 150 000 euros et 135 000 euros soit 15 000 euros.

La loi de finances pour 2015 a relevé les plafonds concernant les GAEC ou les EARL relevant de l'impôt sur le revenu, en les multipliant par le nombre d'associés exploitants, limité à quatre au lieu de trois auparavant :

- le plafond global de 27 000 euros peut donc être porté de 108 000 euros au lieu de 81 000 euros.

- le plafond de 150 000 euros est porté à 600 000 euros au lieu de 450 000 euros.

Comment réintégrer ces déductions ?

Lorsque les déductions ne sont pas utilisées conformément à leur objet, elles doivent être réintégrées et majorées de l'intérêt de retard prévu par l'article 1727 du CGI (4,8 % par an).

Néanmoins, à compter du 1er janvier 2015, si la DPA n'est pas utilisée dans les sept années suivant l'exercice duquel elle a été pratiquée, elle sera majorée de l'intérêt légal fixé pour le 1er semestre 2015 à 0,93 % par an (auparavant ces sommes étaient majorées de l'intérêt de retard).

Repères

La déduction pour investissement (DPI) s'applique lors d'un investissement, que ce soit pour l'achat et la production de stocks de produits ou animaux dont le cycle de rotation est supérieur à un an, ou pour l'acquisition de parts sociales de sociétés coopératives agricoles.

La déduction pour aléa (DPA) permet quant à elle de faire face à un incident climatique. Elle doit être utilisée au cours des sept exercices qui suivent celui au cours duquel la déduction a été réalisée.

Les plus lus

Le Skiterre se compose de deux grands skis qui assurent le contrôle de la profondeur et de la position de la lame.
« Le Skiterre, un outil intercep simple et productif »
Vignerons en Anjou, Nicolas et Christophe Moron se sont équipés d’un outil de travail du sol intercep Skiterre.
Vigneron plantant une nouvelle parcelle avec des pieds de Pinot noir dans la vallee de la Marne en AOC Champagne.Droit de plantation.
Quand FranceAgriMer exaspère les viticulteurs

FranceAgriMer joue un rôle essentiel dans l’attribution des aides. Face aux dossiers chronophages, aux contrôles…

Pellenc - Un robot à chenilles dans les vignes

Pellenc dévoile un robot à chenilles pour les vignes, le RX-20.

Le Dyna-Drive est un outil de travail du sol auto-animé réalisant un mulchage en superficie.
« Le Bomford Dyna-Drive est un outil interrang entre le rolofaca et le rotavator »

Jérôme O’Kelly utilise depuis quatre ans un outil de travail du sol auto-animé.

Chargement d'un camion citerne de la coopérative viticole CRVC (Coopérative régionale des vins de Champagne) enlèvement d'une cuvée chez un vigneron adhérent durant les ...
Vin en vrac acheté à prix abusivement bas : que peut changer la condamnation de deux négociants bordelais

En pleine crise viticole, un jugement se basant en partie sur un article issu de la loi Egalim vient de condamner deux…

Taille de la vigne avec le sécateur électrique viticole sans fil Mage Sam 25, fonctionnant avec batterie au Li-ion, à Mâcon, dans les vignes du Vitilab, en octobre 2022
Lutte contre le gel : « Il faut réserver la taille tardive aux parcelles viticoles les plus gélives et pas trop chétives »

Benjamin Bois, chercheur à l’institut universitaire de la vigne et du vin Jules Guyot, en Bourgogne, a travaillé sur la taille…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole