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La micro-algue satisfaisante en préventif

L’algue aux propriétés fongicides identifiée par ImmunRise a donné de bons résultats terrain en préventif contre le mildiou et le botrytis. Des résultats qui restent néanmoins à conforter.

Demain, les vignes pourraient bel et bien être traitées avec des algues. C’est du moins ce qui ressort des premiers essais terrain d’ImmunRise. Pour mémoire, l’an dernier, l’entreprise avait fait grand bruit en révélant qu’elle avait identifié une algue donnant de bons résultats fongicides (anti-mildiou et anti-botrytis) en laboratoire (voir Réussir Vigne de novembre 2016, page 24). Des résultats qui devaient néanmoins être confirmés en conditions réelles. L’extrait D, une micro-algue marine d’origine naturelle et à disparition rapide, a donc été testé en 2017, sur trois domaines viticoles.

Pas d’effet de l’algue en curatif

Si l’essai mené en curatif et sans adjuvant n’a pas mis en évidence d’effet de la molécule sur mildiou, les résultats s’avèrent en revanche intéressants en préventif. Les vignes traitées avec l’extrait D, appliqué à 0,3 g/l, avec des cadences de passage de 10 à 14 jours (huit passages au total), sont ressorties avec une intensité d’attaque de 0,14 sur une échelle de 0 à 15 (forte intensité), contre 0,03 pour celles en traitement conventionnel. Dans le même temps, l’intensité d’attaque moyenne du témoin non traité (TNT) a atteint 5,6. Sur botrytis, l’intensité d’attaque du TNT a été de l’ordre de 2,2. Celle de l’extrait D est tombée à 0,39 et celle du conventionnel à 0,25.
Par ailleurs, d’un point de vue pratique, Christophe Brandy, viticulteur dans le cognaçais ayant réalisé l’essai préventif, n’a constaté aucun problème de dilution. Il a noté une résistance au lessivage de l’extrait D, un effet de stimulation végétative ainsi qu’un impact positif sur le degré.

Des résultats plus qu’encourageants, mais qui nécessitent encore quelques affinages. C’est tout l’objet de la campagne 2018-2019, durant laquelle l’entreprise veut réaliser d’autres essais au champ pour définir des stratégies de protection, notamment en adaptant les doses au stade physiologique de la vigne. Parallèlement à cela, elle souhaite mettre au point un prototype industriel afin de produire suffisamment de micro-algues pour alimenter les essais. Et elle prévoit de déposer un dossier traitement "viti" à l’Anses et de démarrer une étude de faisabilité pour la production de micro-algues marines à grande échelle avec le soutien du Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon.

Si cette algue s’avérait aussi intéressante qu’elle le semble, elle pourrait avantageusement se substituer au cuivre. De grosses structures telles que la cave des vignerons de Tutiac sont déjà sur les rangs pour la commercialiser…

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