Aller au contenu principal

bordelais, charentes, champagne
La grêle frappe près de 19 000 hectares

Les orages de grêle ont fait des dégâts impressionnants dans le Bordelais et le Cognaçais, certaines parcelles étant touchées à plus de 80 %. La Champagne a pour sa part connu quatre épisodes de grêle, impactant 3 % de sa surface.

Le météo de ce printemps se montre impitoyable.
© J.-C. Gutner

19 000, dont 17 100 dans le Sud-Ouest. C’est au bas mot le nombre d’hectares de vigne touchés par les violents orages de grêle ayant sévi entre fin avril et fin mai. Les estimations datant du 28 et 29 mai font état d’environ 7 100 hectares de touchés dans le Bordelais, de plus de 10 000 hectares sur l’ensemble du bassin Charente-Cognac et de 1 800 en Champagne.

En Gironde, Blaye et Bourg en première ligne

Sur la première zone, la fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB) annonce que 3 400 hectares ont été frappés à plus de 80 %, « compromettant la récolte 2018 et, pour certains, la récolte 2019 ». Certaines parcelles sont dévastées, comme le montraient des photos circulant sur les réseaux sociaux, avec toutes les feuilles et inflorescences arrachées. Le Blayais et le Bourgeais paient le plus lourd tribut girondin, avec 5 500 hectares sinistrés, dont 3 000 hectares atteints à plus de 80 %. " Ces deux appellations ont été touchées à plus de 50 %, indique Hervé Grandeau, président de la FGVB. Cela risque d’être compliqué pour leurs marchés. "

Le Médoc a également bien souffert. Il compte 1 200 hectares grêlés ; 400 l’étant à plus de 80 %. 400 hectares ont également été touchés dans l’Entre-deux-Mers. Au final, les dégâts se situent sur environ 5 % de la surface du vignoble girondin. " Cela risque d’entraîner des situations individuelles compliquées, poursuit Hervé Grandeau. Mais de manière globale, cela ne devrait pas impacter les marchés. Et ce d’autant plus qu’ailleurs, il y a une très belle sortie. "

3 500 hectares détruits à plus de 80 % à Cognac

Dans le Cognaçais, l’interprofession (Bnic) fait état de 3 500 hectares détruits à plus de 80 %, les 6 500 autres hectares étant impactés à « des degrés divers ». Les zones ayant le plus souffert se situent majoritairement dans le sud de la Charente-Maritime, les Borderies, l’ouest de Matha et le secteur Rouillacais, précise le Bnic. Et ce, malgré l’activation du réseau antigrêle Anelfa.

1 800 hectares touchés en Champagne

La météo s’est également montrée impitoyable en Champagne. Au 29 mai, l’interprofession champenoise faisait état de 3 % du vignoble touché, sur les quatre épisodes survenus depuis fin avril. Cela représente 1 800 hectares de ravagés, dont 1 000 touchés à 100 %. Les zones les plus impactées sont les Coteaux Vitryats, la Côte des Bars et la Vallée de la Marne. " Mais sur les 1 000 hectares touchés à 100 %, 700 se situent dans la Côte des Bars ", pointe Thibaut Le Mailloux, responsable communication de l’interprofession. Heureusement, malgré les gels de 2016 et 2017, le niveau de la réserve correspond à 61 % d’une année de récolte. Les vignerons impactés pourront donc la débloquer pour pallier les manques.

Les responsables professionnels se sont, pour la plupart, exprimés sur la nécessité de mettre en place des mesures d’accompagnement, et notamment le chômage partiel, l’activation d’un dispositif d’assistance par la MSA, la garantie par l’État de prêts de consolidation bancaire, ou encore la mise en place de conventions de mise à disposition. Interpellé à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé que « le gouvernement a entendu l’appel qui lui a été fait, et nous prendrons bien évidemment les mesures qui s’avèrent nécessaires ».

Le Sud-Est également touché

Nombre d’orages se sont également abattus dans le sud-est de la France. Dans la Vallée du Rhône, la grêle a touché 250 hectares sur l’AOP lubéron, essentiellement autour de Bonnieux, et sur certains secteurs d’Apt et de Lacoste. Quelques zones de l’Hérault et de l’Aude, essentiellement situées dans le Minervois et le Limouxin, ont également été impactées. À l’heure où nous écrivons, une estimation des dégâts était en cours.

Les plus lus

Le Skiterre se compose de deux grands skis qui assurent le contrôle de la profondeur et de la position de la lame.
« Le Skiterre, un outil intercep simple et productif »
Vignerons en Anjou, Nicolas et Christophe Moron se sont équipés d’un outil de travail du sol intercep Skiterre.
Vigneron plantant une nouvelle parcelle avec des pieds de Pinot noir dans la vallee de la Marne en AOC Champagne.Droit de plantation.
Quand FranceAgriMer exaspère les viticulteurs

FranceAgriMer joue un rôle essentiel dans l’attribution des aides. Face aux dossiers chronophages, aux contrôles…

Pellenc - Un robot à chenilles dans les vignes

Pellenc dévoile un robot à chenilles pour les vignes, le RX-20.

Le Dyna-Drive est un outil de travail du sol auto-animé réalisant un mulchage en superficie.
« Le Bomford Dyna-Drive est un outil interrang entre le rolofaca et le rotavator »

Jérôme O’Kelly utilise depuis quatre ans un outil de travail du sol auto-animé.

Chargement d'un camion citerne de la coopérative viticole CRVC (Coopérative régionale des vins de Champagne) enlèvement d'une cuvée chez un vigneron adhérent durant les ...
Vin en vrac acheté à prix abusivement bas : que peut changer la condamnation de deux négociants bordelais

En pleine crise viticole, un jugement se basant en partie sur un article issu de la loi Egalim vient de condamner deux…

Travaux en vert : comment favoriser la ramification lors de l'épamprage manuel de la vigne ?

L’épamprage est indispensable au bon développement de la vigne et de ses grappes pendant l’été. Focus sur la méthode des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole