REFORME DES AOC
La certification des contrôles en question
L’Inao serait-il devenu “ une machine à produire de la norme ” ? Les professionnels dénoncent sa dérive technocratique entraînant une lourdeur des contrôles. Voire une possible évolution de l’inspection vers la certification.

question de cout ; certains ODG pourraient être tentés par la voie de la certification pour l’application de leur plan de contrôle.
contrôle est en train de devenir un business. "
Pour Gérard Boesch, vice-président de la Cnaoc, il est grand temps de changer et la composition et le fonctionnement du CAC. " Sinon, nous allons tout droit vers une approche tatillonne, technocratique et admi- nistrative du contrôle qui ne pourra être que mal comprise par les vignerons. On ne peut que constater que les représentants des orga- nismes de contrôle sont très présents dans les débats au sein du CAC, prenant 50 % du temps de parole alors qu'ils n'occupent que 15 % des sièges. " Et la Cnaoc de plaider pour que l'approbation des plans de contrôle soit de la responsabilité de l'administration de l'Inao. Ce dernier se défend en expli- quant que n'ayant plus la charge des contrôles, sa mission est de rester attentif à leur qualité et de s'assurer par là de la qualité finale des AOP et donc d'être en
mesure de contrôler les contrôleurs. De plus, " les organismes de contrôles doivent être agréés Cofrac d'ici juillet 2011. Les règles de contrôles mises en place par l'Inao permettent que cet agrément soit opérationnel ", précise Jean-Louis Buër, directeur général de l'Ins- titut. Et de rassurer les producteurs : " les règles produites par le CAC concernent les contrô- leurs : le contenu des contrôles n'a pas évolué depuis 2007 ".