Aller au contenu principal

Faux départ en viticulture pour l'hydrorétenteur Polyter

Si les hydrorétenteurs affichent des propriétés intéressantes, ils ne sont, pour l’heure, pas autorisés en viticulture. Le point sur la réglementation en cours.

Bien que certains vignerons se soient d’ores et déjà lancés avec succès dans l’expérimentation des hydrorétenteurs, tels que le Polyter (voir Réussir Vigne n° 240 de mai 2017, page 18), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) est formelle. L’utilisation de telles substances n’est pour l’heure pas autorisée en viticulture. En effet, même si le produit bénéficie d’une autorisation de mise en marché (AMM), l’agence précise que « les usages sur cultures à fins alimentaires ne sont pas autorisés au motif de l’absence de données sur les résidus dans les denrées issues de ces cultures ». Cette restriction d’usage intervient dans le cadre du principe de précaution, afin d’éviter tout problème sanitaire.

Le dossier d’extension d’usage est entre les mains de l’Anses

De son côté, l’inventeur du Polyter, Philippe Ouaki di Giorno, assure avoir effectué les tests adéquats, et les avoir envoyés en début d’année à l’Anses, qui a accusé réception. « J’ai fait réaliser toute une série d’essais par un laboratoire accrédité Cofrac qui m’a été recommandé par le ministère de l’Agriculture. Un dossier de 96 pages confirme la dégradation complète du polymère par les bactéries du sol, et l’absence de transfert dans la plante », justifie-t-il. Quoi qu’il en soit, il faudra attendre que l’Anses se prononce afin d’être fixé sur la possibilité, ou non, d’employer ce type de produits dans le cas de la vigne. L’utilisation d’une matière fertilisante ou d’un support de culture qui ne respecte pas les prescriptions de l’AMM est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à 30 000 euros d’amende et six mois d’emprisonnement.

Les plus lus

Le Skiterre se compose de deux grands skis qui assurent le contrôle de la profondeur et de la position de la lame.
« Le Skiterre, un outil intercep simple et productif »
Vignerons en Anjou, Nicolas et Christophe Moron se sont équipés d’un outil de travail du sol intercep Skiterre.
Vigneron plantant une nouvelle parcelle avec des pieds de Pinot noir dans la vallee de la Marne en AOC Champagne.Droit de plantation.
Quand FranceAgriMer exaspère les viticulteurs

FranceAgriMer joue un rôle essentiel dans l’attribution des aides. Face aux dossiers chronophages, aux contrôles…

Pellenc - Un robot à chenilles dans les vignes

Pellenc dévoile un robot à chenilles pour les vignes, le RX-20.

Le Dyna-Drive est un outil de travail du sol auto-animé réalisant un mulchage en superficie.
« Le Bomford Dyna-Drive est un outil interrang entre le rolofaca et le rotavator »

Jérôme O’Kelly utilise depuis quatre ans un outil de travail du sol auto-animé.

Le Biogel d’AquaGreen Protect est pulvérisé sur la vigne sous forme de mousse. En séchant, cette dernière protégerait la vigne du gel.
Lutte contre le gel de la vigne : deux nouveaux produits un peu givrés

Deux firmes viennent de lancer des produits visant à lutter contre le gel de la vigne via la création d’une gangue protectrice…

Chargement d'un camion citerne de la coopérative viticole CRVC (Coopérative régionale des vins de Champagne) enlèvement d'une cuvée chez un vigneron adhérent durant les ...
Vin en vrac acheté à prix abusivement bas : que peut changer la condamnation de deux négociants bordelais

En pleine crise viticole, un jugement se basant en partie sur un article issu de la loi Egalim vient de condamner deux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole