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[Covid-19] Des tests pour choyer son nez

L’Institut des sciences de la vigne et du vin de Bordeaux (ISVV) propose des tests aux professionnels du vin pour surveiller ou récupérer leur odorat.

Après un trouble de l’odorat,  s’exposer quotidiennement à des odeurs permet souvent de mieux récupérer. © DR
Après un trouble de l’odorat, s’exposer quotidiennement à des odeurs permet souvent de mieux récupérer.
© DR

Attention à vos nez au cas où une certaine pandémie aurait la mauvaise idée de repointer le bout du sien dans les mois qui viennent. Pas moins de 70 % des personnes atteintes de Covid-19 présentent en effet des troubles de l’odorat et du goût, selon une étude européenne coordonnée par l’université de Mons en Belgique. L’étude, sortie en mai, portait sur 1420 malades, victimes essentiellement d’anosmie (perte totale de l’odorat), ou d’hyposmie (perte partielle de l’odorat). On notait également quelques cas d’agueusie (perte totale du goût), voire de parosmie ou dysgueusie : termes que l’on emploie quand une odeur ou une saveur est prise pour une autre, par exemple quand on ressent du sucré alors que l’on a du sel sur la langue.

Pas de panique toutefois, toujours selon cette étude, 98 % des personnes atteintes retrouvent leurs sens en moins d’un mois, la durée moyenne étant de moins de dix jours. Cependant, même en dehors du Covid-19, les troubles de l’odorat ne sont pas anodins, « près de 20 % de la population serait atteinte de troubles de l’odorat, 8 à 10 % serait anosmique », selon le Professeur Pierre Bonfils chef du service ORL de l’hôpital européen Georges Pompidou de Paris, spécialiste de la question.

Des flacons d’arômes et des cotons tiges pour se tester

L’Institut des sciences de la vigne et du vin de Bordeaux propose donc aux professionnels du vin, plusieurs tests pour surveiller leur odorat. Le premier, très simple et rapide, est un test de détection des troubles. Il consiste à se procurer trois flacons d’arômes incolores pour pâtisserie (par exemple vanille, fraise, amande), d’y plonger un coton-tige que l’on va sentir, pour noter la perception ressentie (nulle, moyenne, intense ou déformée), et de le renouveler régulièrement pour détecter tout changement.

L’ISVV conseille ensuite plusieurs exercices pour ceux qui ont subi un trouble, afin d’améliorer la rééducation du système olfactif. « Un entraînement par exposition répétée permet par exemple à des sujets anosmiques spécifiques de retrouver une certaine sensibilité », explique Sophie Tempère, maître de conférences à L’ISVV. Dans ce cas, on choisira des odeurs intenses, comme des huiles essentielles, que l’on « flairera » pendant environ une trentaine de secondes chacune. L’exercice doit être quotidien et répété pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Par ailleurs, l’Union des œnologues de France a lancé un groupe de travail et une enquête pour mieux préciser les troubles de l’odorat et du goût perçus par les professionnels du vin et éventuellement apporter des recommandations, notamment pour les personnes sérieusement atteintes. Les résultats sont attendus dans quelques mois.

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