Aller au contenu principal

Pratiques culturales
Ces 50 % d’exploitations qui surdosent les produits phytosanitaires

Selon une étude menée par l’Inra et l’Université d’Aix-Marseille, près de 50 % d’exploitations pratiqueraient le surdosage des produits phytosanitaires. Des exploitations également plus rentables.

40 % des exploitations viticoles surdosent modérément les pesticides et 10 % surdosent fortement.
40 % des exploitations viticoles surdosent modérément les pesticides et 10 % surdosent fortement.
© j.-C. Gutner

Pourquoi certains viticulteurs consomment trop de produits phytosanitaires par rapport aux prescriptions réglementaires ?

Pour répondre à cette question, Geofroy Enjolras, de l’Université d’Aix-Marseille et Magali Aubert, de l’Inra, ont croisé les données du Rica (Réseau d’information comptable agricole) de l’enquête sur les pratiques culturales en viticulture, d’e-phy sur les doses autorisées par intrant et de Météo France.

“ Selon nos résultats basés sur un échantillon de 106 exploitations représentatif de la population viticole française, 40 % d’entre elles surdosent modérément et 10 % surdosent fortement ”, constate Geoffroy Enjolras. “ Les exploitations qui surdosent sont plus productives, plus rentables, moins endettées et donc, au final, en meilleure santé financière que celles qui ne surdosent pas. Elles sont aussi de plus petite taille et plus utilisatrices de main-d’œuvre. Elles ont davantage recours à l’assurance récolte. Elles font donc le choix d’une couverture des risques très forte. Il est vrai qu’elles sont aussi plus exposées aux aléas climatiques et donc au développement des maladies de la vigne. Enfin, le matériel de pulvérisation mis en œuvre par ces exploitations est âgé et souvent plus vétuste ou obsolescent. La modernisation du parc de matériel pourrait être ainsi une piste permettant de moins surdoser. ”

“ Le surdosage est directement lié à l’intensité productive de l’entreprise et à ses disponibilités financières lui permettant de se procurer des intrants. "

Les plus lus

<em class="placeholder">Anthony Pantaleon, vigneron au Domaine Pantaleon Christian et fils, sur 21 ha, à Saint-Nicolas de Bourgueil, en Indre-et-Loire</em>
En Indre-et-Loire : « Je prends des photos et vidéos au drone pour promouvoir mon domaine viticole sur les réseaux sociaux »

Anthony Pantaleon, vigneron au Domaine Pantaleon Christian et fils, à Saint-Nicolas de Bourgueil, en Indre-et-Loire, a investi…

<em class="placeholder">Viticulteur remplissant sa cuve de pulvérisateur avec du cuivre</em>
Cuivre : quelles sont les solutions retirées et restantes en viticulture ?

Cet été, dix-sept produits cupriques utilisables en viticulture ont perdu leur AMM après réexamen par l’Anses. Le point sur…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation viticole est un quad »

Marie Courselle, cogérante du Château Thieuley, en Gironde, s'est équipée d'un quad il y a une dizaine d'années. Elle estime…

<em class="placeholder">Innovations viti vinicoles</em>
Sitevi 2025 - 28 nominés au palmarès de l’innovation
Le jury du palmarès de l’innovation du Sitevi 2025 a dévoilé la liste des nominés.
[Vidéo] En Côte-d'Or : « Le système de protection des vignes de Bienesis est un outil d’avenir »

Une toile qui se déplie pour protéger les vignes des aléas, c’est le dispositif imaginé par l’entreprise Bienesis et que teste…

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation viticole est d'avoir appris à souder l'inox »

Jacques Lurton, viticulteur dans l'entre-deux-mers en Gironde, s'est formé à la soudure sur inox. Il estime que c'est le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole