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Bordeaux veut éviter la surchauffe

Entre la pénurie qui s’annonce et les sirènes de la spéculation qui sifflent sur les marchés, la FCVA met en garde ses adhérents.

Pour la FCVA, l'équation commerciale de la prochaine campagne s’annonce particulièrement délicate.
Pour la FCVA, l'équation commerciale de la prochaine campagne s’annonce particulièrement délicate.
© Anaka

“Nous lançons un appel à la sagesse pour éviter les rétentions sur les marchés ”, lance Bernard Solans, président de la Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine (FCVA). En effet, entre la petite récolte 2013 attendue entre 4,3 et 4,5 millions d’hectolitres, qui s’annonce déficitaire d’au moins 700 000 hectolitres (ndlr : un million d’hectolitres de pertes pour les prévisions les plus pessimistes), et les niveaux de disponibilités les plus faibles enregistrés depuis 15 ans, Bordeaux craint de voir une surchauffe sur les prix. Ainsi, une hausse des prix “ raisonnable ” et une trop forte spéculation pourraient conduire en ricochet à une perte durable de certains marchés. L’équation commerciale de la prochaine campagne s’annonce particulièrement délicate. L’appel à la responsabilisation des opérateurs pour ne pas tarder à alimenter les marchés apparaît d’autant plus pertinent que l’Espagne et l’Italie annoncent de grosses récoltes.


Des arbitrages entre marchés


Même si le marché bordelais est en déséquilibre, des outils de temporisation existent pour combler un peu le “ manque à commercialiser ” qui se profile. Le Volume complémentaire individuel (VCI) mis en place sur les vins rouges de certaines appellations est un de ces outils. À ce titre, 125 000 hectolitres pourront donc être utilisés. Autre marge de manœuvre : l’arbitrage entre les différents marchés. On peut estimer que le segment des vins sans IG (VSIG) qui a représenté pour la Gironde un volume de commercialisation de 153 000 hectolitres sur la campagne 2012-2013 ne sera pas autant abondé. L’arbitrage risque aussi de s’opérer en faveur des vins rouges d’appellation au détriment des vins rosés. Enfin, la pénurie commerciale pourra aussi être un peu atténuée par la mise en œuvre de contrat de mise à disposition de parcelles, de vendanges, de moûts ainsi que de vins (millésime 2012 et 2013 pour les blancs et rosés, millésimes 2011, 2012, 2013 pour les rouges).

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