PACA
À Bandol, la fête du millésime est compromise
La 38e édition de la fête du millésime, qui a lieu à Bandol chaque premier dimanche de décembre, est en sursis. A l’origine de cela, un conflit entre la mairie et l’association des vins de Bandol au sujet de la vente du bâtiment abritant la maison des vins et son oenothèque. Retour sur les faits.
La 38e édition de la fête du millésime, qui a lieu à Bandol chaque premier dimanche de décembre, est en sursis. A l’origine de cela, un conflit entre la mairie et l’association des vins de Bandol au sujet de la vente du bâtiment abritant la maison des vins et son oenothèque. Retour sur les faits.
Les réactions sont nombreuses sur les réseaux sociaux pour dénoncer le manque d’engagement de la municipalité vis-à-vis de la protection de l’œnothèque des vins de Bandol. Au début de l’été, la mairie décide de vendre le bâtiment abritant la maison des vins de Bandol ainsi que quelques autres commerces, pour des raisons juridiques. Ce à quoi Cédric Gravier, président de l’association des vins de Bandol et son conseil d ‘administration ne s’opposaient pas, à condition que certaines dispositions soient prises pour préserver le lieu de vente d’une sélection des vins des adhérents de l’association. « Nous avons demandé soit à ce qu’il y ait une clause obligeant le futur acquéreur à nous garder dans les locaux, soit à ce que la mairie nous autorise à racheter notre magasin », raconte Cédric Gravier.
La tension monte jusqu’à atteindre son point d’orgue au tout début des vendanges : Cédric Gravier, appuyé par son conseil d’administration adresse une lettre au maire le 2 septembre dans laquelle il menace de ne pas assurer l’organisation de la fête du millésime. Il argumente estimant que « la mairie n’a pas mis en place de garanties suffisantes pour protéger l’oenothèque. » Ce à quoi le maire répond, par l’intermédiaire de la presse locale, qu’il n’a pas besoin de l’Association pour organiser l’évènement.
La communauté de commune se porte acquéreur, mais les discussions restent au point mort
Vendredi dernier pourtant, une solution semblait se dessiner. Ferdinand Bernhard, président de la communauté de commune propose de racheter le bâtiment, et affirme sa volonté d’y conserver la Maison des vins. « C’est une solution qui conviendrait à tout le monde », appuie Cédric Gravier. Les deux hommes se sont rencontrés lundi 23 septembre, mais la situation est toujours au point mort. « Nous avons pu discuter, ce qui est bien, mais le maire souhaite d’abord vérifier la faisabilité juridique du projet, ce qui dans l’absolu n’est pas une réponse qui nous convient », relate Cédric Gravier.
Pour l’heure, l’Association campe donc sur ses positions et ne souhaite pas s’engager à assurer la fête du millésime. « Nous avons le soutien des vignerons, pour qui la Maison des vins est une vitrine importante », affirme Cédric Gravier. Sans une réponse de la part du maire d’ici 10 jours, l’Association se verra contrainte de confirmer l’annulation de la fête du millésime, faute de temps suffisant pour l’organiser. De son côté, la mairie n’a pas donné suite à nos demandes d’interview.