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Autrefois vigneron, désormais sculpteur

Jean-Pierre Renard a été viticulteur jusqu’en 2008. Aujourd’hui sculpteur, il travaille des pièces de ferraille provenant de vieux outils agricoles. Les hangars et l’atelier mécanique de son ancienne exploitation sont devenus ses lieux de création. Il y stocke aussi ses œuvres entre deux expositions.

 © M.-N. Charles
Jean-Pierre Renard travaille des rebuts de feraille issus de son exploitation ou récupérés chez un ferrailleur. Ils lui inspirent des sculptures pleines d'humour et de poésie.
© M.-N. Charles

Jean-Pierre Renard exploitait 9 hectares de vigne dans le vendômois et produisait aussi des céréales. Il a même été président de sa cave coopérative pendant six ans. Mais l’art, passion partagée avec son épouse, l’a toujours intéressé.

« À la cinquantaine, explique-t-il, les enfants étaient partis, je me suis mis à créer avec les rebuts de ferraille que j’avais sur l’exploitation et avec ceux que j’ai récupérés par la suite chez un ferrailleur.

Ce changement de vie a été une longue gestation. Je dessine depuis l’enfance et quand je taillais la vigne, je mûrissais des idées de sculpture que je réalisais ensuite le soir en quelques heures. »

Désormais sculpteur professionnel, il travaille l’acier des vieux outils agricoles.

« C’est un acier très dur et difficile à tordre mais quand il est rougi au chalumeau on en fait pratiquement ce que l’on veut. J’aime surprendre car c’est assez improbable de parvenir à faire quelque chose à partir d’un bout de ferraille sans allure.

Je travaille sur les courbes et sur l’idée de mouvement. Je cherche un équilibre esthétique et quand il se présente, je sais tout de suite que je dois m’arrêter. Ensuite il me reste à trouver, et souvent à fabriquer, le bon socle. »

 

 

 

 

« Je travaille avec tous les accidents subis par le matériau »

Versoir, soc, coutre ou age de charrue, couteau de broyeur usagés, vieux disque de cover crop, dent de chisel ou de râteau faneur, cercles de cuve à vin ou encore roues de charrette, autant de vieux outils parfois très endommagés qui se transforment ainsi en grands échassiers, en danseurs classiques, en chimères mystérieuses, en visages stylisés aux airs de masques africains, voire en formes épurées à la limite du figuratif. Avec beaucoup d’humour Jean-Pierre Renard s’amuse aussi à nommer ses œuvres. Ce petit monde est ainsi peuplé d’une petite danseuse, de plusieurs lutins jardiniers, de quelques bouffons, d’un rêve d’Icare, d’une Joséphine Baker, d’un bossu de Notre-Dame sans oublier un laboureur ou une Lune qui regarde la Terre avec compassion.

Jean-Pierre Renard expose très régulièrement ses œuvres. « Quand j’ai la chance d’avoir un espace pour moi seul, je propose aussi mes peintures car même si je suis surtout connu comme sculpteur je peins aussi depuis quelques années. La peinture est importante pour moi et je sais que les gens voient souvent un rapport entre sculptures et peintures même s’il s’agit de dessins abstraits », conclut-il.

 

Le socle est une pièce maîtresse dans l’équilibre esthétique général d’une œuvre

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