3 590 hectares devraient être délivrés
7 780,44. Tel est le nombre d’hectares demandés par les vignerons en autorisations de plantation pour 2016. Mais sur cette surface, seuls 3 590 hectares devraient être délivrés (soit 0,44 % du vignoble national). « Nous savons qu’il y a des erreurs dans certains dossiers, des demandes inéligibles ou encore des demandes qui seront limitées par le contingent régional », analyse Anne Haller, déléguée pour la filière viticole à FranceAgriMer. Ce niveau est proche de ce qui était demandé en droits de plantation habituellement.
Explosion des contingents en Charentes-Cognac et en IGP val de loire
De fait, le bassin Charentes-Cognac avait décidé d’un contingent unique de 250 hectares. Or 66 hectares ont été déposés en AOP pineau, 111 en IGP vin de pays charentais, et 2 323 en sans IG. Soit un total de 2 323 hectares ! 2 073 hectares demandés ne seront donc pas octroyés sur cette zone. De même, en IGP val de loire, les demandes ont dépassé les mille hectares, pour un contingent de 40 hectares. En cause : le mécontentement des producteurs AOC du Sancerrois. Neuf d’entre eux ont déposé des dossiers de 100 hectares chacun, afin de faire entendre leur voix et "éviter que du sauvignon ou du pinot noir ne soient plantés en autre chose que de l’AOC". Faute d’avoir été entendus par "l’administration et VinIGP, les demandes n’ont pas été enlevées", indique Gilles Guillerault, président de l’union viticole sancerroise. Une situation qui pénalise les vignerons IGP, qui eux, avaient un réel projet de plantation.
Car dans ces zones, le critère de priorité s’appliquera, à savoir que les nouveaux entrants seront prioritairement allotis. Puis, sur les surfaces restant en contingent, un prorata s’appliquera pour les autres demandeurs. Les attributions seront connues au plus tard fin juillet. Lorsque la surface obtenue est inférieure de 50 % par rapport à la demande initiale, le vigneron disposera d’un mois pour refuser « gratuitement » cette autorisation. Pour mémoire, toute autorisation de plantation doit être utilisée dans les trois ans, sous peine d’une amende allant jusqu’à 6 000 euros par hectare.
Pour la campagne 2017, les plafonds et modalités devraient être débattus lors du prochain conseil spécialisé de FranceAgriMer. La Cnaoc a d’ores et déjà prévenu qu’elle militerait pour un plafond national inférieur à 1 %.