Aller au contenu principal

Vers une stratégie différenciée dans la lutte contre le piétin

La prévention reste le fer de lance de la lutte contre le piétin. L’association des différentes mesures donne des résultats probants. La France s’organise.

La lutte contre le piétin s'organise.  © B. Morel
La lutte contre le piétin s'organise.
© B. Morel

Aujourd’hui, de nombreux pays mettent en place une stratégie de lutte contre le piétin, devenu un enjeu économique à l’échelle mondiale. La Suisse estime à 6 millions d’euros, les pertes engendrées par le piétin. Le pays s’est donné pour objectif d’atteindre « moins d’1 % de prévalence de la maladie au sein des exploitations ovines », d’après l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. La campagne suisse de lutte contre le piétin devrait débuter en automne 2021.

Au Royaume-Uni, la lutte se fait en cinq points : vacciner « pour mettre en place une immunité », traiter « pour diminuer l’impact de la maladie » et isoler, réformer et éviter la transmission « pour construire un avenir serein ». La vaccination de tout le troupeau est programmée deux fois par an pendant plusieurs années. À l’introduction d’animaux, une quarantaine de 28 jours est respectée avec vérification systématique des quatre pieds. Au sein du troupeau, les animaux boiteux sont isolés jusqu’à guérison complète. Le membre atteint est marqué et le traitement vétérinaire se fait le plus précocement possible. Aucun parage ni pédiluve ne sont recommandés. Par contre, les animaux infectés chroniques sont identifiés et réformés rapidement. Le plan de réforme est écrit et respecté.

Pactise veut mieux lutter contre le risque piétin

Du côté français, le projet Pactise vise à « mieux gérer les facteurs de risque et mettre en œuvre des moyens de lutte ». Piloté par l’Institut de l’élevage, ce projet en cours vise à revoir les stratégies de lutte. « Les éleveurs se sont habitués à vivre avec le piétin et les moyens de luttes préconisés peuvent parfois être pires que de ne rien faire », regrette Myriam Doucet, vétérinaire à l’Institut de l’élevage. Par exemple, si on pare et que les onglons restent dans la litière ou dans la prairie, la bactérie reste dans l’élevage. De même, au pédiluve, il faut passer les brebis saines en premier et bien attendre les 10 minutes de contact. « Le parage et le pédiluve ne coûtent certes pas très chers mais, quand on voit le temps qu’y consacrent les éleveurs, autant le faire correctement », réagit la vétérinaire. « L’isolement et la réforme des animaux malades ne sont peut-être pas assez utilisés par les éleveurs. Cela peut être très efficace pour les troupeaux avec peu d’animaux atteints. La réforme est aussi une façon d’éliminer empiriquement les animaux génétiquement sensibles ». Une fois définies, les nouvelles stratégies de luttes seront partagées dans nos colonnes.

Plus d’infos sur idele.fr

Les plus lus

Darius Filipiak, 29 ans, s'est installé dans le Lot après un CS ovin et plusieurs expériences professionnelles en élevage ovin.
« J’arrive à vivre avec mes 250 brebis, élevées en plein air intégral »
Darius Filipiak, 29 ans, passionné par l’élevage de brebis, s’est installé en 2019, à Montcuq dans le département du Lot, avec…
Les éleveurs de brebis laitières des Pyrénées-Atlantiques s'investissent pour trouver des pistes d'adaptation de leur activité face au changement climatique.
Changement climatique : la filière lait de brebis des Pyrénées Atlantiques prend la mesure de l'enjeu
L'interprofession lait de brebis des Pyrénées-Atlantiques dans un projet franco-espagnol à la recherche de pistes pour adapter…
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Baptiste Soulat, 27 ans, s'est installé en Haute-Vienne sur l'exploitation paternelle. Passionné par la génétique, il est devenu sélectionneur en Suffolk.
« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »
Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier…
Parmi les céréales qui peuvent être distribuées aux brebis, l'avoine est la moins énergétique et n'est pas acidogène.
Quelles céréales intégrer dans la ration des brebis ?
Les céréales sont des concentrés d’énergie qui sont essentiels dans la ration des brebis selon leur stade physiologique. Tour d’…
Légende
"Nous avons choisi le pastoralisme itinérant"
Après avoir été bergers durant cinq ans, Juliette Martorell et François Oriol pratiquent depuis deux ans le pastoralisme…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre