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Une technologie de la Nasa pour combattre spores et bactéries

Se débarrasser des micro-organismes est un souci permanent dans l’entreposage des fruits et légumes. Abiotec propose une solution hautement technologique.

Créée en 1985, la société Abiotec intervient dans le domaine du traitement des eaux, du contrôle des insectes nuisibles et du traitement de l’air, en développant des solutions alternatives aux produits chimiques basées sur l’emploi d’ultraviolets. La société commercialise Airocide, une solution pour lutter contre les micro-organismes et les bactéries dans les entrepôts.

Dérivé d’un processus breveté par la Nasa, il allie un catalyseur à base de dioxyde de titane et une émission d’ultraviolets : leur action combinée permet de détruire les micro-organismes aéroportés (spore, bactéries…) et aussi de réduire le taux d’éthylène.

Efficace contre le botrytis entre autres

Installée à Rungis, Gervifrais, spécialisé dans les petits fruits rouges (fraises, framboises…) pour la GMS et les pâtissiers, utilise Airocide. « Pour les petits fruits rouges, l’ennemi, c’est le botrytis », explique Jean-Michel Gunslay, son gérant.

Ce champignon se développe sur les fruits, développant un feutrage gris ou brunâtre caractéristique appelé aussi pourriture grise. Il peut être présent sur toute la chaîne logistique. « Le botrytis apprécie la chaleur modérée et l’humidité, explique Mathieu Sachoux, gérant d’Abiotec, dans un entrepôt, avec le froid et l’air sec, il ne se développe pas. Mais, une fois les fruits sortis, le changement de milieu peut provoquer sa prolifération. »

Une spore sur un fruit, mis dans une barquette, et la palette entière peut être infectée. L’enjeu est donc de se débarrasser du champignon dès l’entrée en entrepôt.

Jean-Michel Gunslay a testé plusieurs méthodes avant d’avoir adopté Airocide. « Nous avons d’abord essayé un traitement à l’ozone qui s’est révélé très rapidement catastrophique pour nos fruits, le gaz altérant leur saveur. Le peroxyde d’hydrogène s’est avéré beaucoup trop invasif, pour ne pas dire relativement dangereux. »

L’élimination des micro-organismes par Airocide amène d’autres avantages. « Vous sentez ? Aucune odeur. Notre objectif est de proposer à notre clientèle un produit de haute qualité, tout en limitant au maximum les pertes en entrepôts. Avec ce système nous y arrivons », reconnaît Jean-Michel Gunslay.

Une maintenance simple

Le matériel installé à Gervifrais est le GCS 50, disposant de vingt lampes à rayons ultraviolets.

« Il est adapté pour traiter 700 m3, ce qui pour la zone de préparation de commandes de l’entreprise, souligne Mathieu Sachoux. Mais nous proposons aussi un modèle plus grand avec 46 lampes pour un volume de 1 416 m3, et un plus petit (6 lampes, 85 m3). »  Il insiste aussi sur la facilité d’usage : « Tout ce qui est nécessaire est de changer les lampes UV toutes les 9 000 heures, soit un an et le client peut l’effectuer lui-même. Cela lui permet de planifier sur plusieurs années l’investissement pour la maintenance ».

Gervifrais va installer un deuxième système Airocide, cette fois-ci dans sa chambre froide. « C’est un autre environnement qui nous demande de bien calibrer le purificateur d’air avec le système de froid. Mais, une chambre froide, c’est aussi un environnement avec peu d’échanges d’air, les portes sectionnelles sont installées pour cela », explique Jean-Michel Gunslay.

Mathieu Sachoux abonde dans le même sens : « Le système Airocide est très efficace si le lieu où il est installé est adapté. Nous avons d’ailleurs travaillé avec un primeur parisien qui voulait stocker ses fruits et légumes dans la cave de son magasin. Notre laboratoire a effectué un diagnostic et le primeur a effectué quelques travaux avant d’installer Airocide. Le matériel a drastiquement abaissé le niveau microbiologique ».

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