Aller au contenu principal

Contenu partenaire
Un scanner miniature pour connaître la résilience de sa culture

La société Senseen a développé un scanner miniature pour relever l'indice d'oxydoréduction d'une plante. La donnée du pH-redox permet de dire si une culture est stressée ou résiliente.

"Il suffit de prendre une feuille, de la plier, de la placer devant le scanner et on va avoir les mesures directes pH, redox, et conductivité" montre Philippe Cousin, fondateur et président de la société Senseen.

"Savoir si la plante se situe dans la zone de résilience ou la zone de stress"

Installée dans l'agglomération de Nice (Alpes-Maritimes), la start-up a développé un scanner miniature capable de donner en quelques secondes ces trois indices. Il envoie par Bluetooth au téléphone l'indice d'oxydoréduction (redox). Fonctionnant à la lumière, sa taille rend accessible la donnée pH-redox, essentielle pour connaître la santé de la plante. Les appareils de mesures déjà existants qui peuvent offrir les mêmes données sont difficilement transportables et plus onéreux. Ils sont donc peu utilisés et cette donnée peu exploitée. 

La zone de résilience de la plante se situe entre pe=pH=7 et pe+pH=9  (© Senseen)

Elle donne pourtant les moyens de "savoir si la plante se situe dans la zone de résilience ou la zone de stress, et de piloter les pratiques culturales en fonction", justifie Philippe Cousin. "Si le pH est au-dessus de 9, la culture est stressée ; s'il est en-dessous, elle est résiliente aux changements climatiques et aux attaques de maladies." La présence de champignons, d'insectes, les virus et bactéries résultent du stress de la culture. Le labour et les produits chimiques participent à faire stresser la plante.

Lire aussi : « Le redox va commencer à donner des réponses concrètes aux viticulteurs », Olivier Husson, du Cirad

Mesurer la photosynthèse

L'outil est utilisable sur des vignes, des céréales, des pommes de terre, des tomates et des melons. Stéphan Reinig, responsable technique de la coopérative viticole Estandon en Provence, a utilisé le scanner l'été dernier. "Le redox sur la vigne reflète la photosynthèse, donc on se questionne sur la capacité de la vigne à résister aux chocs thermiques", témoigne le viticulteur. Avec le portail Senseen, il a comparé "l'intensité de la photosynthèse sur différentes pratiques culturales et différentes parcelles, de façon à maintenir une photosynthèse la plus active possible."

L'application affiche en quelques secondes les données de conductivité, pH et redox. (© Senseen)

Le scanner mesure également la conductivité, qui renseigne sur la capacité de résilience de la plante au stress hydrique. Cette donnée a poussé Stéphan Reinig à piloter son irrigation de manière plus adaptée. Les informations collectées par le scanner sont consultables en détail sur le portail Senseen. 

Des outils d'aide à la décision en 2024

Un abonnement basique est commercialisé à 300 €/an, et un premium le sera en 2024, pour environ 1 000 €/an. Il offrira des outils d'aide à la décision, des données météorologiques et satellitaires : "on va essayer de voir l'oxydation de la parcelle comparée à l'indice de végétation par différence normalisée (NDVI)", avance Philippe Cousin.

Le scanner quant à lui est vendu à 2 750 €.

Lire aussi : Senseen révolutionne l’agriculture avec ses scanners pour sauver la planète

Les plus lus

<em class="placeholder">Vigne abandonnée à Saint-Gervais dans le Gard.</em>
Vignes abandonnées : un nouveau dispositif législatif plus dissuasif pour les friches viticoles

La pression économique et sanitaire renforce encore le sentiment d’urgence à endiguer l’essor des friches viticoles. Un…

<em class="placeholder">Thomas Saleilles produit désormais, en plus du raisin, du jus et des plants de grenade.</em>
Diversification viticole dans le Gard : « Je suis heureux des revenus complémentaires que m’apporte la grenade »

Facilement compatible avec l’activité viticole, la grenade demande peu d’interventions. Rencontre avec Thomas Saleilles, dans…

<em class="placeholder">La famille Hauselmann dans sa parcelle de kiwis. </em>
Diversification viticole en Charente-Maritime : « Les gens font des kilomètres pour venir acheter nos kiwis »

Camille Hauselmann cultive, avec son frère et son cousin, des kiwis en Charente-Maritime, en complément de leur activité…

<em class="placeholder">Enjambeur avec bricolage</em>
Astuce de vigneron : « J’ai transformé une écimeuse en tondeuses interrangs pour 1 300 euros »
Édouard Fontan, vigneron au Château l’Ermitage, à Preignac, en Gironde, a confectionné deux tondeuses interrangs pour vignes…
<em class="placeholder">Tracteur enjambeur Grégoire GS5 dans les vignes</em>
VIDEO - Grégoire – GS5, la nouvelle génération d’enjambeurs double rang

Grégoire lance la gamme d'enjambeurs GS5, qui remplace la G5. Elle adopte une nouvelle cellule de pulvérisation et une…

<em class="placeholder">Cédric Rougier devant son tracteur New Holland T4.100N équipé de pneumatiques Trelleborg Pneutrac </em>
« Plus de stabilité et moins de casse avec les Pneutrac »
En Charente-Maritime, Cédric Rougier est équipé de deux tracteurs chaussés en pneumatiques Trelleborg Pneutrac. Il nous décrit…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole