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Un résultat d'analyse de mycotoxines, trois rations, trois niveaux de risque

Un même échantillon de maïs analysé peut présenter des niveaux de risque mycotoxines différents en fonction de la quantité journalière ingérée par les vaches laitières. Illustration par un cas type.

Lorsque l'éleveur dispose d'une analyse, une fois les résultats standardisés, l'étape suivante est de renseigner la quantité de maïs ingérée au quotidien.
Lorsque l'éleveur dispose d'une analyse, une fois les résultats standardisés, l'étape suivante est de renseigner la quantité de maïs ingérée au quotidien.
© Capture écran

Voici un cas type d’un échantillon d’ensilage de maïs, analysé via l’Observatoire des mycotoxines. Il est envoyé au laboratoire Capinov, partenaire de la structure. Les résultats, donnés à 88 % de matière sèche sont : 1 300 ppb pour le DON, 700 ppb pour le nivalénol et 280 ppb pour la zéaralénone. Selon les repères zootechniques de l’Observatoire, les résultats ont un seuil de toxicité intermédiaire. Mais il est important de comprendre que ces seuils varient en fonction de la quantité de maïs ingérée par jour. Dans le cas présent, trois réponses sont possibles. La situation passe d’un risque faible à un risque modéré avec une polycontamination et enfin à un risque majeur pour le troupeau.

1 - Ration avec 4,5 kg MS de maïs ingéré par jour : sans risque

Les voyants sont au vert, avec 5 850 ug/j pour le DON ; 3 150 ug/j pour le nivalénol ; 1 260 ug/j pour la zéaralénone. « Votre analyse mycotoxines n’est pas à risque et il n’y a, a priori, pas d’impact zootechnique dans votre élevage », conclut Mycorisk. Qui précise toutefois que « ces éléments peuvent changer si le fourrage à venir présente des valeurs plus élevées en mycotoxines ».

2 - Ration avec 10 kg MS de maïs ingéré par jour : risque modéré

Les voyants sont à l’orange, avec 13 000 ug/j pour le DON ; 7 000 ug/j pour le nivalénol ; 2 800 ug/j pour la zéaralénone. Conclusion de Mycorisk : « Votre situation justifie d’approfondir le risque mycotoxines avec votre conseiller, jusqu’à la mise en place possible d’une solution nutritionnelle. L’apparition de problèmes au moins 15 jours après la distribution du maïs analysé renforcerait l’hypothèse d’un impact lié aux mycotoxines. La distribution plus ancienne (supérieure à 2 mois) du fourrage à risque, du fait de l’effet cumulatif dans le temps, pourra néanmoins expliquer une réponse plus limitée face à l’apport de solutions nutritionnelles. »

3 - Ration avec 15 kg MS de maïs ingéré par jour : risque majeur

Les voyants sont au rouge, avec 20 150 ug/j pour le DON ; 10 850 ug/j pour le nivalénol ; 4 340 ug/j pour la zéaralénone. Avec cette quantité de maïs ingérée, les résultats dépassent les repères hauts. La conclusion proposée par Mycorisk est la même que celle pour une ingestion de 10 kg de matière sèche.

« Il ne faut pas s’arrêter à un résultat d’analyse d’un aliment pour évaluer le risque de contamination d’un troupeau mais bien prendre en compte l’ingestion du ou des aliments contaminés par rapport à l’ensemble de la matière sèche ingérée de la ration », conclut Jérôme Larcelet.

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