Aller au contenu principal

Un chariot de soins maison pour les porcelets à moins de 100 euros

Pour faciliter le travail et pour protéger ses salariés des troubles musculo-squelettiques (TMS), Olivier Cresteaux, chef d’exploitation, utilise un chariot de soins en maternité fait maison.

Moins de 100 euros de matières premières. Des cornières et des tubes en acier, quelques boulons, quatre roulettes et un poste à souder ; ce sont les seuls éléments dont a eu besoin l’ancien salarié de l’EARL du Domaine, à Guilliers dans le Morbihan, qui a imaginé et conçu ce chariot de soins (1). Seul prérequis pour sa fabrication : « savoir souder et prendre un peu de son temps ». Il a ensuite ajouté deux paniers en plastique vendus par MS Schippers ainsi qu’une boîte à outils et le tour était joué !

Chariot rotatif pour le passage dans les couloirs

Ce chariot de 1,20 m de longueur, 0,70 m de largeur et de 0,75 m de hauteur (sans les paniers) est rotatif. Ce système de rotation permet à Floriane, salariée, de « passer facilement dans les couloirs et être à l’aise au poste de travail. Pour prendre les porcelets, je laisse le chariot en position de départ dans le sens de la longueur du couloir, et ensuite je fais pivoter la partie haute pour avoir les paniers et les outils en face de moi ». Les porcelets sont placés dans les paniers verts en plastique : la hauteur totale du chariot de soins est alors de 1,15 m. Cette hauteur facilite la manipulation des porcelets : « je prends les porcelets plusieurs fois et une portée correspond à environ 20 kilos, alors au final ça fait beaucoup de kilos ramenés à la bande ». En effet, les porcelets sont manipulés trois ou quatre fois en fonction du sexe : injection d’un analgésique, administration d’un anticoccidien, caudectomie et castration.

Facilement nettoyable

En plus d’être très maniable pour parcourir les couloirs de maternité, le chariot est « facilement nettoyable donc je le nettoie tous les soirs en fin de journée ». Il possède un emplacement pour poser la boîte à outils où se trouvent les aiguilles, le scalpel, le désinfectant… « Tout est à disposition, tout est prêt pour agir efficacement. » Avec l’emplacement de cette boîte au milieu du chariot, le poste de travail peut être partagé à deux. « Floriane est salariée ici depuis le 14 décembre 2020. Avant, elle travaillait en vache laitière et ne connaissait pas le porc. Elle s’est très vite formée et aujourd’hui avec ce chariot de soins, elle est efficace à un poste de travail simple et fonctionnel. Elle passe 10 minutes maximum par portée. » Cela fait maintenant trois ans que le chariot est utilisé en routine. « Avant, nous utilisions des paniers qui étaient suspendus aux parois des cases de maternité. Ce n’était vraiment pas confortable pour le dos et pour travailler correctement. »

Une bascule et une batterie en projet

Un seul point négatif a été relevé sur ce chariot, c’est le risque de bascule lorsque le nombre de porcelets est important dans un seul panier. « Ce risque est tout de même faible et cela arrive rarement », affirme la salariée. Concernant les points à ajouter, la première chose que souhaiterait installer Olivier, le chef d’exploitation, c’est un système de batterie pour le coupe-queue électrique : « aujourd’hui on utilise une rallonge électrique et ce n’est vraiment pas pratique. J’aimerais aussi installer un système pour peser les porcelets, ça pourrait être intéressant de contrôler les poids de naissance de temps en temps ». Floriane interroge Olivier, sur la possibilité d’ajouter un système pour abaisser le chariot au niveau du sol, avec des petites trappes d’accès. « comme ça, on n’a plus besoin de porter les porcelets. On les pousse directement dans les paniers ». Une bonne idée en effet, mais le coût du chariot augmenterait car il serait nécessaire d’acheter un moteur pour son relevage.


(1) C’est Damien Delourme, ancien salarié de l’EARL du Domaine, qui a imaginé et conçu ce chariot. Il a été récompensé au concours Trucs et astuces organisé par la Chambre d’agriculture puisqu’il a été classé 2e ex aequo dans la catégorie salarié en 2019.

 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Tous les matins, Dominique et Philippe Gautier prennent leur petit déjeuner avec leurs salariés dans une ambiance conviviale.</em>
Comment ces éleveurs de porcs bretons ont fait évoluer leur exploitation pour fidéliser leurs salariés
Dans leur exploitation porcine, Dominique et Philippe Gautier ont fait évoluer leurs pratiques managériales : vestiaires…
<em class="placeholder">David Le Lay éleveur dans le Finistère</em>
« J’investis dans l’élevage de porc de demain »

David Le Lay en est persuadé. C’est maintenant qu’il faut construire l’élevage de demain. Un élevage décarboné, doté d’un…

<em class="placeholder">L&#039;étude de la chambre d&#039;agriculture et d&#039;Evel&#039;up démontre qu&#039;une augmentation de 37% de la taille moyenne des cheptels permettrait de compenser la baisse des installations ...</em>
Maintenir la production porcine bretonne par une augmentation de la production par éleveur : utopie ou réalisme ?
La baisse de la production porcine bretonne constatée depuis 2008 n’est pas inéluctable. Une étude réalisée par la Chambre d’…
<em class="placeholder">L’exposition aux poussières présente un risque pour la santé qui est, dans la majorité des cas, invisible au quotidien.</em>
Les poussières en élevage de porc : pourquoi il est important de s’en protéger

La prévention des poussières en agriculture est à la fois un sujet sanitaire, réglementaire et stratégique. Raymond Bykoukous…

<em class="placeholder">Le jumeau numérique de l&#039;élevage est capable de collecter toutes les informations numériques pour ensuite apporter un service de conseil à l&#039;éleveur.</em>
La Cooperl veut créer un jumeau numérique pour les élevages de porcs grâce à l'IA

Grâce à l’IA, Cooperl veut créer un "jumeau numérique" des élevages porcins, une copie virtuelle en temps réel capable d’…

<em class="placeholder">Sandrine et Jean Michel Langlais sont passés de six heures pour trier 250 porcs à presque rien avec les stations Selfi GFI.</em>
« Avec la station Selfi GFI d’Asserva, j’optimise mon temps de travail »
Sandrine et Jean Michel Langlais ont ouvert les portes de leur engraissement équipé des stations Selfi GFI à l’occasion des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)