Transport des animaux : un surcoût estimé à 526 millions pour la filière volailles
Fin 2023, la Commission européenne a annoncé son intention de revoir la réglementation encadrant le transport des animaux, en se basant sur les propositions de l'EFSA. L'interprofession avicole Anvol a fait une première estimation de ce surcoût, d'une application en l'état, en intégrant la baisse de densité et l’augmentation de la hauteur des caisses.
Fin 2023, la Commission européenne a annoncé son intention de revoir la réglementation encadrant le transport des animaux, en se basant sur les propositions de l'EFSA. L'interprofession avicole Anvol a fait une première estimation de ce surcoût, d'une application en l'état, en intégrant la baisse de densité et l’augmentation de la hauteur des caisses.

Si les mesures envisagées s’appliquaient, quel serait l’impact économique sur la filière ? L’Anvol a fait une première estimation de ce surcoût en intégrant la baisse de densité et l’augmentation de la hauteur des caisses.
Lire aussi : Transport des volailles : La Commission Européenne veut faire évoluer la réglementation
En plus d’un temps de ramassage plus important, la baisse de densité augmenterait de 47 % le nombre de rotations de ramassage. Au niveau logistique, il faudrait 123 camions en plus, donc des coûts de carburant et de chauffeurs en plus. Les camions et les caisses supplémentaires devront être lavés et désinfectés, les abattoirs devront prévoir des stockages plus grands. Soit, selon l’Anvol, une facture de 526 millions. Surcoût auquel il faut ajouter l’impact environnemental des camions supplémentaires, ce qui augmenterait de 46 % les émissions de gaz à effet de serre.
Les transporteurs sont inquiets sur les possibilités de partage du surcoût. « Qui va absorber les surcoûts ? Les transporteurs, les abatteurs, les consommateurs ?, s’interroge Vincent Guyon, directeur régional Nord-Est d’Avilog. J’ai des inquiétudes sur les possibilités pour nos clients de répercuter ce surcoût jusqu’aux consommateurs. » Autre crainte des transporteurs, celle d’arriver à recruter suffisamment de chauffeurs. « C’est déjà difficile de trouver des chauffeurs qualifiés qui acceptent nos horaires atypiques », remarque Corentin Parisse, coordinateur amont chez LDC.