Traiter en préventif la gale chez la truie en toute sécurité

À La Ferme de Kermerrien, le port de protections individuelles est systématique lors de l’application cutanée du traitement préventif de la gale afin d’éviter tout contact du produit avec la peau et les yeux de l’intervenant.

Publié le 13 septembre 2024 - Par Armelle Puybasset

À la SARL La Ferme de Kermerrien, à Trévérec dans les Côtes-d’Armor, le traitement des truies contre la gale est réalisé à l’aide d’un antiparasitaire à base de phoxime⁽¹⁾.

Comme tout produit de la famille des organophosphorés, son application nécessite l’utilisation de protections individuelles pour éviter tout contact avec la peau et les yeux.

Pour Richard Hélary, qui se charge du traitement, se protéger va de soi. « S’équiper de protections ne prend pas beaucoup de temps. L’important est d’avoir du bon matériel pour travailler confortablement », explique le responsable de la verraterie-gestante, salarié de l’élevage depuis trente ans. « Dans le milieu agricole, on est aujourd’hui beaucoup plus sensibilisés aux risques liés à l’utilisation de produits chimiques. Il y a une prise de conscience du danger et des effets potentiels à long terme. » « Travailler en sécurité est une priorité », insiste Philippe Gautier, exploitant avec son épouse, Dominique, l’atelier naisseur-engraisseur de 600 truies ainsi que des cultures, soit sept salariés au total. « C’est essentiel de donner les moyens aux salariés de bien se protéger, avec des équipements adaptés et confortables. On ne le fait pas simplement pour respecter la réglementation mais surtout pour une question humaine. C’est important qu’ils soient en bonne santé. »

Richard Hélary, salarié à la Ferme de Kermerrien : « Avec le masque intégral, je respire normalement, sans forcer. Je n’ai pas de difficultés à le garder plusieurs ... — Richard Hélary, salarié à la Ferme de Kermerrien : « Avec le masque intégral, je respire normalement, sans forcer. Je n’ai pas de difficultés à le garder plusieurs heures. » © A. Puybasset

Un masque intégral confortable

Avant toute manipulation du produit de traitement contre la gale, Richard enfile une paire de gants, ne servant que pour ce traitement, ainsi qu’un masque intégral Abek1P3 protégeant l’appareil respiratoire et les yeux. « Je respire normalement, sans forcer. Je n’ai pas de difficultés à le garder plusieurs heures. » La cartouche contenant un filtre à charbon est renouvelée chaque semestre. Richard est revêtu d’une cotte classique en coton, « plus confortable qu’une combinaison jetable, dans laquelle on transpire facilement. » Après le traitement, la douche et le lavage de la cotte sont systématiques.

Philippe Gautier, éleveur à Trévérec (Côtes d'Armor) : « C’est essentiel de donner les moyens aux salariés de bien se protéger, avec des équipements adaptés et ... — Philippe Gautier, éleveur à Trévérec (Côtes d'Armor) : « C’est essentiel de donner les moyens aux salariés de bien se protéger, avec des équipements adaptés et confortables." © A. Puybasset

« Dans cet élevage, le traitement contre la gale est réalisé deux fois par an en blist avec deux administrations à quinze jours d’intervalle », précise le vétérinaire Ferdinand Launay. Il faut compter trois heures pour chacune. « Le fait de traiter tout le troupeau de truies en une fois contribue à baisser la pression en gale dans l’élevage. C’est aussi un moyen de faciliter le port des protections, moins récurrent qu’avec un traitement à chaque bande. »

(1) Sébacyl 7,5 % pour-on d’Elanco

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