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Un bâtiment bien-être qui laisse passer la lumière

La société néerlandaise ID Agro propose un concept de bâtiment multidôme qui laisse entrer la lumière naturelle au travers de la toile qui le recouvre.

Vue de l’extérieur, la toiture du bâtiment multidôme conçu et commercialisé par la société ID Agro a un aspect foncé. Mais à l’intérieur, on a la surprise de constater que ce toit est transparent et qu’il laisse passer la lumière du jour. La bâche est supportée par une armature en acier galvanisée. « Nous avons développé ce type de bâtiment pour toutes les espèces, afin que les animaux puissent suivre leur rythme biologique et que les conditions de travail pour les éleveurs soient bonnes », indique Marco Noordman, le directeur de la société.

Pour démonter l’intérêt de ce type de bâtiment dans un contexte de production alternative, ID Agro a construit aux Pays-Bas un bâtiment prototype entièrement conçu pour favoriser le bien-être des animaux. Il abrite 24 truies et leur suite dans une même salle. Malgré la présence d’un isolant en toiture de 10 cm pris en sandwich entre deux membranes, le bâtiment est très clair. De grandes plaques transparentes en polycarbonate de chaque côté renforcent cette sensation d’être à l’extérieur, tout en étant à l’abri des intempéries. Une ventilation dynamique assure le renouvellement de l’air. L’extraction se fait par des gaines situées sous le sol, avec des prises d’air dans des bacs remplis de copeaux qui assurent la filtration des poussières et des odeurs. Ces bacs servent aussi de support à des plantes. On retrouve notamment des bambous chinois qui ont la particularité de capter l’ammoniac présent dans l’air. « Mais la croissance des végétaux est contrariée par la poussière qui se dépose sur les feuilles », déplore Marco Noordman, qui espère trouver prochainement des solutions à ce problème.

Truies allaitantes en groupe et alimentation au sol

Les animaux sont logés sur un sol plein isolé et légèrement paillé, sans aucune entrave, excepté autour de la mise bas. Une fois cette période terminée, les truies sont libérées dans une case commune avec leurs porcelets. Une zone de déjection sur caillebotis fil a été aménagée le long d’un des murs latéraux du bâtiment. « Les truies apprennent à leurs porcelets à faire leurs déjections à cet endroit, indique-t-il. Ils gardent ensuite cette habitude tout au long de leur vie, jusqu’à leur départ. » Les déjections sont ensuite évacuées à l’extérieur du bâtiment par un racleur.

Hormis en maternité, il n’y a pas d’alimentateurs pour nourrir les animaux. « L’aliment est distribué au sol sur le gisoir paillé, pour qu’ils puissent reproduire leur comportement naturel de fouissage. Et croyez-moi, pas un granulé n’est gaspillé », conclut Marco Noordman.

Beter Leven répond à la demande des consommateurs néerlandais

Ce bâtiment témoin a été conçu alors que les consommateurs néerlandais sont de plus en plus sensibles aux conditions de bien-être des animaux de rente. Les Pays-Bas ont lancé en 2007 la démarche Beter Leven qui a pour objectif de répondre à cette demande. Aujourd’hui, presque tous les distributeurs vendent des produits Beter Leven. Trois niveaux d’exigences sont proposés aux éleveurs, dont la rémunération tient compte des investissements nécessaires pour respecter les cahiers des charges. Le niveau le plus élevé (trois étoiles) équivaut à la production biologique. Le bâtiment conçu par ID Agro correspond au second niveau d’exigence de Beter Leven (deux étoiles). Mais peu d’éleveurs néerlandais répondent aujourd’hui à ce cahier des charges qui impose notamment la paille, l’anesthésie pour la castration des animaux, et qui interdit la coupe des queues. Selon Christine Roguet, agroéconomiste à l’Ifip, 21 % des abattages du pays sont labellisés Beter Leven (3,5 millions d’animaux). Mais la majeure partie de cette production ne répond pour le moment qu’au cahier des charges une étoile, le plus proche de la production standard.

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