Aller au contenu principal

Tous unis pour faire barrage à la peste porcine africaine

Le 24 mars, l’OVS (organisme à vocation sanitaire) Porc Bretagne tenait une conférence de presse à Rennes en présence de vétérinaires, représentants des producteurs, des chasseurs et de l’administration pour alerter tous les acteurs sur le risque d’introduction du virus de la PPA en France et particulièrement en Bretagne.

« C’est la pire des maladies qui puisse toucher les porcs », annonçait d’emblée Philippe Le Coz, vétérinaire membre de l’OVS Porc Bretagne et représentant les associations de vétérinaires (GTV et AVPO). « Le virus provoque des hécatombes. La maladie est incurable, il n’existe pas de vaccin, le virus voyage très bien en empruntant de multiples moyens de transport : animaux, camions, matériels… » Voir Réussir Porc de février 2017, page 32. Or la maladie est loin d’être sous contrôle dans les pays de l’Est, et de nouveaux cas ne cessent de se déclarer.

Face à ce qui serait une catastrophe pour la filière porcine française, Marcel Corman, président de l’OVS porc a donc rassemblé à Rennes les différentes organisations susceptibles de véhiculer les messages de vigilance. Concrètement, l’OVS a réalisé cinq dépliants didactiques destinés aux cinq secteurs tout particulièrement concernés par les risques d’introduction du virus éleveurs, intervenants en élevage (techniciens, vétérinaires...), éleveurs de sangliers, transporteurs d’animaux, et enfin les chasseurs. Car les sangliers constituent un risque potentiel qu’André Douard, représentant régional et national des chasseurs mesure : « Nous nous sommes toujours déclarés contre le lâcher de sangliers qui constituent bien un risque de propagation de maladies », affirme-t-il. Certes, une réglementation existe sur les importations d’animaux vivants. Karine Roux, chef du service régional de l’alimentation, à la Draaf de Bretagne, se veut rassurante : « La peste porcine africaine est une maladie classée « danger sanitaire de première catégorie ». Ce qui justifie que les mesures de prévention et de lutte relèvent de l’Etat et qu’une réglementation est en place ». Plus en détail, elle explique que, au niveau européen, des plans d’éradication de la maladie sont obligatoires dans les zones contaminées et que l’exportation d’animaux vivants, de viande, de produits animaux à partir de ces zones est interdite. Elle ajoute que, en France, des mesures de vigilance accrues sont en place sur les importations de sangliers et que des certificats sanitaires sont obligatoires pour faire venir ces sangliers destinés à peupler des parcs et enclos « à vocation commerciale ». Car voilà bien le cœur du problème. Partout sur le territoire, et y compris en Bretagne, à La Guerche par exemple, des parcs et enclos appartenant entre autres à de riches russes, servent de zones de chasse privées. Les propriétaires sont en principe tenus de respecter les règles s’appliquant aux sangliers qu’ils utilisent pour peupler ces réserves. Mais dans les faits, qu’en est-il ? Et comment être absolument certain que ces vastes étendues sont bel et bien fermées par des clôtures comme l’exige la réglementation ? La représentante de l’Etat affirme que des contrôles existent. Et le représentant André Douard répète que, dans ce dossier, les chasseurs entendent être de réels relais de terrain pour contribuer à la protection des sangliers et, par conséquent, des porcs. « Nos 47 000 chasseurs arpentent chaque dimanche un total de 376 000 km dans nos campagnes bretonnes. Ils constituent donc un élément de contrôle incomparable pour signaler toute anomalie. Mais nous n’avons aucun pouvoir sur les « organisations commerciales (chasses privées). Le bras armé, c’est l’administration. Elle doit garantir des contrôles efficaces. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Isabelle et Mickaël Belloeil :« Nous mettons six minutes pour bloquer ou débloquer les 23 truies. » </em>
« Dans notre maternité de truies en liberté, la clé est de maintenir les deux ambiances de température"

Pour Isabelle et Mickaël Belloeil, la clé pour éviter les écrasements est de bien gérer les deux ambiances de température de…

<em class="placeholder">Sébastien, chef d’élevage, à gauche, Léa, Marius, Clément et au fond Laurent Abiven, de Porc Armor Évolution</em>
« La maîtrise du coût de revient par porcelet est le fruit d’un travail en équipe »

Situé à Saint Michel de la Roé en Mayenne, le naissage associatif de la Lande de 950 truies est détenu par six éleveurs…

<em class="placeholder">Un bon alignement entre l&#039;horloge biologique des porcs charcutiers et les prises alimentaires améliorent les performances.</em>
Deux repas quotidiens espacés de huit heures favorisent les performances des porcs en engraissement

Une étude réalisée par la firme service ADM démontre que le nombre de repas et leur fréquence quotidienne doivent être…

<em class="placeholder">Eleveur donnant les instructions à son salarié. Agriculteur employeur. Transmission des consignes. Discussion. Explication des tâches à accomplir. Emploi en élevage ...</em>
L’intéressement, un outil intéressant pour motiver les salariés en élevage de porc

L’intéressement est une forme d’épargne salariale qui permet de verser aux salariés une prime proportionnelle aux performances…

<em class="placeholder">Les manquements aux règles sanitaires concernent parfois les mouvements dans l’élevage, avec notamment  le passage d’un bâtiment à l’autre sans changement de ...</em>
« Beaucoup d’efforts restent à faire sur l’observance des mesures de biosécurité en élevage de porcs »

Les audits réalisés depuis 2020 en élevage montrent un niveau de biosécurité général insuffisant. Des mesures simples à mettre…

<em class="placeholder">Les deux salles maternité de 24 places disposent de cases maternité liberté balance (grand modèle 2,80 x 2,80 m) équipées de capots de nids et de plaques eau chaude ...</em>
"Je bonifie la valeur de mon élevage de porc avec un nouveau bloc maternité"

À Lantic dans les Côtes d’Armor, Ludovic Forestier vient d’investir dans un nouveau bloc maternité. En plus de la prise…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)