Aller au contenu principal

Réduire sa facture énergétique

Economiser l'énergie et consommer des énergies renouvelables, ces deux axes de travail permettant de limiter la facture énergétique, sont désormais une réalité en élevage.

© dp

En juin dernier, deux événements ont mis en avant les travaux réalisés sur les thèmes des économies d’énergie et de la substitution des énergies fossiles. À Ploufragan, Zoopole développement a organisé une journée sur le thème des bâtiments d’élevage à énergie positive, au cours de laquelle des entreprises ont présentées leurs solutions. Du 18 au 22 juin, des éleveurs ayant investi dans des systèmes économes en énergie ont ouvert les portes de leurs élevages dans le cadre des journées Innov’Action, pour une agriculture écologiquement intensive. Car c’est désormais une évidence, le coût de l’énergie sous toutes ses formes va fortement augmenter dans les années à venir. Raréfaction des énergies fossiles, pressions environnementales, les élevages de porcs ne seront pas à l’abri de cette évolution. Une bonne raison pour réfléchir dès aujourd’hui aux moyens mis à disposition des éleveurs pour diminuer la facture énergétique. Pour cela, deux voies s’imposent :

1 Créer un bâtiment BEBC(1) pour réduire les consommations d’énergie. Cette norme n’existe pas encore en bâtiment d’élevage, comme c’est le cas pour les maisons d’habitation. Mais ce concept donne des pistes d’actions. Il ne s’agit pas que de renforcer l’isolation. Il faut aussi dès le départ penser à l’implantation du bâtiment, faire ensuite le choix d’équipements économes (ventilateurs basse consommation, systèmes de chauffage localisés,) et enfin maîtriser le fonctionnement de ces équipements par des régulations pointues.

2 Substituer les énergies fossiles par des énergies renouvelables. Les pompes à chaleur sont de plus en plus présentes en élevage de porcs (page 30). Elles récupèrent les calories de l’air extérieur, de l’eau de lavage de l’air sortant, du réacteur de la station de traitement du lisier, et même du lisier présent sous les animaux. La plupart du temps, ces calories sont transmises par des circuits d’eau. Ils diffusent dans les salles au moyen d’aérothermes, d’ailettes ou de plaques chauffantes. Les chaudièresà biomasse rentrent également dans la catégorie énergies renouvelables, la biomasse (le bois par exemple) étant une source énergétique qui se renouvelle dans le temps (page 28). Les calories produites par ces chaudières sont aussi transférées dans les salles par des circuits d’eau chaude. Les élevages couplées à un méthaniseur bénéficient de la chaleur produite par le cogénérateur fonctionnant au biogaz, qui participe à la rentabilité de l’installation. En revanche, l’énergie solaire ne semble pas encore adaptée à l’élevage porcin. La chambre d’agriculture prévoit de tester un « mur solaire » à Guernevez pour préchauffer l’air entrant. Mais les panneaux solaires utilisés pour chauffer l’eau sanitaire des maisons d’habitations ne sont pas assez puissants pour les besoins d’un élevage de porcs. La récupération de la chaleur de l’air extrait des salles est également une source de calories recyclables grâce à l’installation d’échangeurs air-air en sortie de ventilation centralisée (page 22). Cette ressource est importante, puisque le renouvellement de l’air représente 70 % des pertes thermiques d’un bâtiment. De nouveaux équipements apparaissent aussi pour adapter ce concept à des ventilations salle par salle (page 24).

Ces axes de travail permettent d’économiser de l’énergie directe, celle qui est facturée au fournisseur d’électricité. Mais il ne faut pas oublier que les bâtiment basse consommation engendrent aussi des économies d’énergie indirectes, grâce à l’amélioration des performances techniques : baisse de l’indice de consommation, des dépenses de santé, des taux de pertes... À condition que les coûts des équipements soient bien maîtrisés, il paraît évident que la prise en compte des économies d’énergie s’accompagne systématiquement d’une amélioration la compétitivité des élevage.

Les plus lus

<em class="placeholder">Frédéric Lecherf, le chef d’élevage (à droite), avec Inès Pavageau (apprentie MFR Les Herbiers) et Angélique Lecherf. « La bonne entente dans une équipe découle ...</em>
Maternité collective de Matessart en Vendée : près de 40 porcelets sevrés dès la première année

Le travail réalisé par l’équipe de salarié de la SAS Matessart avec les partenaires de la structure a permis d’atteindre des…

<em class="placeholder">Jérôme rondel (à gauche), avec Antonio Beaudet, Eau Sure &quot;Mes cuves d stockage permettent désormais un prélèvement régulier de l’eau, ce qui limite la baisse du ...</em>
« En Côtes d'Armor, mes deux cuves stockent un jour de consommation d’eau de mon élevage porc  »

L’installation de deux cuves de stockage d’eau d'une capacité totale de 15 mètres cubes a permis à Jérôme Rondel, éleveur en…

<em class="placeholder">Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles</em>
Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles

Une étude à grande échelle réalisée par des chercheurs de l’université de Munich démontre l’intérêt de l’immunocastration…

<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production

Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière…

<em class="placeholder">Les représentants d&#039;Axiom et de Gènes Diffusion ont officialisé le lancement du verrat XXV, destiné au marché français.</em>
Émeraude, filiale d'Axiom et Gènes Diffusion, lance le verrat XXV

À l’occasion du Space, Axiom et Gènes Diffusion ont annoncé conjointement la mise sur le marché d’un nouveau verrat, issue d’…

<em class="placeholder">En forte concentration sur l&#039;épi de maïs, les mycotoxines ont des effets néfastes sur les animaux.</em>
Récolter tôt, récolter bien : les clés pour limiter les mycotoxines dans le maïs

L’année 2024 a été particulièrement pluvieuse en Bretagne, ce qui a eu pour conséquences d’augmenter les taux de mycotoxines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)