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Concept Rescue Care en maternité
Provimi complète l’alimentation lactée des porcelets sous la mère

Rescue Care est un système de distribution de lait reconstitué en maternité. Le programme alimentaire associé préconisé par Provimi se base sur deux aliments, un lacto-remplaceur et un préstarter liquide à distribuer jusqu’en nurserie.

Supprimer le sevrage ultra-précoce et limiter le mélange des portées en maternité, tel est l’objectif zootechnique affiché par Provimi avec son nouveau concept d’alimentation des porcelets par voie liquide en maternité. "Dans un contexte de truies hyperprolifiques, Rescue Care met à disposition des porcelets un aliment liquide qui complète le lait maternel dès le troisième jour suivant la mise bas", explique Maud Le Gall, chef de produit porc Provimi. Les équipements nécessaires sont simples et faciles à installer par l’éleveur. L’aliment est préparé une fois par jour dans un bac mélangeur. Une pompe électrique assure sa circulation dans le circuit de distribution fermé constitué de tuyaux souples, protégés par des manchons rigides aux endroits où ils sont à la portée des animaux. Les coupelles à lait installées en série sur le circuit de distribution sont munies d’une tige verticale actionnée par les porcelets pour les remplir. Un système de blocage couplé à un flotteur limite la quantité d’aliment liquide dans la coupelle et empêche le gaspillage. Provimi préconise une coupelle par case de maternité, et une pour quinze porcelets en nurserie. Dans le Nord de l’Europe et aux États-Unis, les éleveurs font également appel à ce procédé pour des porcelets logés dans des caissons placés au-dessus des cases de maternité.

Provimi utilise deux aliments différents selon l’âge des porcelets. Le premier (Neopigg Rescue Milk2.0) est un lacto-remplaceur distribué après la phase d’ingestion du colostrum. "Sa composition est proche de celle du lait maternel pour qu’il couvre les besoins des jeunes porcelets et qu’il améliore leur survie et leur croissance", affirme Maud Le Gall. À partir de quatorze jours de vie, il est remplacé par un préstarter liquide (Neopigg Smooth 2.0), "Sa fonction est de préparer le tube digestif du porcelet au sevrage." Il peut être aussi distribué pendant plusieurs jours en nurserie pour les porcelets les plus légers sevrés à 21 jours.

0,5 kg de plus par porcelet au sevrage

Provimi revendique aujourd’hui 350 000 truies en Europe dont les portées bénéficient du système Rescue Care. "Une synthèse réalisée en Europe du nord met en évidence pour ces porcelets un gain de 0,5 kg du poids de sevrage, une meilleure homogénéité des poids de portée et + 3 % de survie en maternité. La croissance en PS et en engraissement est améliorée, et les traitements vétérinaires sont réduits de moitié", argumente Maud Le Gall. "L’atténuation de la phase de sous-alimentation qui suit le sevrage limite les dérapages digestifs. De plus, en réduisant des adoptions, les porcelets sont moins stressés et les risques de contamination croisées entre portées sont moins importants." Effet bénéfique également pour les truies. "En les aidant à nourrir leurs porcelets, Rescue Care limite leur amaigrissement en lactation et retarde l’âge de la réforme", conclut-elle.

En savoir plus :

Coût des installations :

Matériel de préparation (bac mélangeur, pompe, boîtier de pilotage) : 2 500 €
Coupelles (tuyauterie comprise) : 90 € l’unité

"Mieux gérer les porcelets surnuméraires"

Au groupement vendéen Cavac, la gestion des grandes portées est devenue une priorité depuis l’arrivée de la génétique Danavl. "On ne peut pas appliquer directement les techniques danoises dans nos élevages", souligne Michel Chiffoleau, responsable technique porc Cavac. "Leur conduite est différente de la nôtre, avec en particulier un sevrage à plus de trente jours. Il faut donc trouver des alternatives. Rescue Care en est une. Cette solution doit nous permettre de conserver un sevrage à vingt-et-un jours sans pénaliser les performances de croissance et d’abattage en maintenant des poids corrects au sevrage, malgré des portées plus fournies. Elle doit aussi éviter le recours à des truies adoptives et au sevrage ultra-précoce".

Des coupelles en maternité et en nurserie

À la tête d’un atelier de 170 truies à La Gaubretière en Vendée, Jean-Nicolas Poirier est le premier éleveur du groupement à avoir investi dans ce système d’alimentation. Il a équipé ses 36 cases maternité de coupelles, et 6 cases de 35 places en nurserie où il loge les plus petits porcelets de la bande. "L’arrivée des cochettes Danavl a permis d’augmeter le nombre de porcelets sevrés par portée, mais le poids moyen des porcelets au sevrage a diminué", justifie-t-il. Une solution serait d’allonger la durée de lactation. Mais il veut maintenir l’âge du sevrage à 21 jours, qui convient très bien à la conception de ses bâtiments et à son organisation du travail. Depuis quatre bandes, les porcelets reçoivent les deux aliments du programme Provimi. "Pour 36 portées, il faut compter 50 kg de Neopigg Rescue Milk et 75 kg de Neopigg Smooth en maternité. En nurserie, je distribue au total 250 kg de Neopig Smooth aux 180 plus petits porcelets, qui correspond au tiers inférieur de la bande. Les porcelets les plus gros logés dans des salles de post-sevrage n’en reçoivent pas". Avec un recul de seulement quatre bandes, Jean-Nicolas Poirier observe une tendance à la baisse du taux de pertes en maternité. "Il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions et surtout pour savoir si le surcoût de l’aliment peut être compensé par le gain de poids au sevrage", souligne Michel Chiffoleau. Des recueils de données vont être réalisés par les techniciens de la Cavac sur plusieurs bandes pour valider le procédé. "L’expérience accumulée par Provimi en Europe du Nord démontre que c’est toujours le cas, car plus le poids des porcelets est lourd au sevrage, meilleur est le coût alimentaire du kilo de croît", conclut Maud Le Gall.

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