Aller au contenu principal

Progresser en engraissement

Les écarts de performances des porcs charcutiers entre élevages restent considérables, même si, en moyenne, elles progressent toujours. Le plus souvent, le respect des normes déjà connues permet d’améliorer les résultats. Mais de nouvelles pistes apparaissent et laissent présager des progrès considérables.

© DR

Faut-il le rappeler, les performances en engraissement ont un impact majeur sur la compétitivité d’un élevage. Globalement, les clés du succès sont connues. On sait que la génétique et l’aliment permettent des résultats qui ne sont pas atteints dans certains élevages.

Dans le cas d’une valorisation des céréales à la ferme, la connaissance des matières premières principales – généralement blé et/ou maïs – est un préalable incontournable. Les analyses chimiques s’imposent, tout comme la recherche d’une qualité de conservation, d’absence de mycotoxines… Les techniciens AliOuest accompagnent les éleveurs fafeurs dans cette démarche et en mesurent l’efficacité au travers de pesées régulières. (p 20). Ils vont aussi jusqu’à proposer des complémentaires à la carte qui répondent au mieux aux caractéristiques des céréales en présence et aux attentes de l’éleveur (p 23).

Mais qu’il s’agisse d’aliment fabriqué à la ferme ou d’aliment complet, le respect de quelques points bien précis ressort de toutes les expériences. Cooperl les a identifiés au travers d’une enquête terrain portant sur 83 élevages du Grand Ouest (page 24) en se focalisant sur les pratiques des éleveurs qui obtiennent les meilleurs indices de consommation. Aliment en miette plutôt qu’en farine, suivi strict des auges et plafonnement de la courbe de distribution caractérisent les élevages les plus performants en soupe. Mais d’autres facteurs tels que la place à l’auge, le respect du chargement, la limitation des mélanges, bref des « fondamentaux » qu’il convient de ne pas oublier s’avèrent aussi déterminants. Le témoignage d’Eric Fraboulet, jeune naisseur-engraisseur à Saint-Thélo, en Côtes-d’Armor, le confirme. Les performances exceptionnelles (2,4 d’IC 30-115 kg) qu’il obtient sont le fruit d’une rigueur que l’éleveur impose à tous les stades de l’élevage, et en particulier dans son engraissement (page 26). Preuve qu’en respectant les normes connues, avec un aliment standard qui représente 90 % des volumes d’aliment d’engraissement fabriqué par la coopérative, selon Thierry Méner, responsable nutrition Cooperl, d’excellentes performances sont accessibles.

Mais des marges de progrès considérables peuvent encore être attendues grâce à une alimentation d’une plus grande précision, s’attachant à couvrir les besoins individuels de porcs logés en groupe. C’est en tout cas l’idée qui prévaut grâce à une future génération d’alimentateurs dont un prototype est à l’étude entre Le Gouessant et Asserva (p 27). La possibilité de fournir au porc, selon son poids, son appétit et l’objectif de l’éleveur, la formule alimentaire la mieux adaptée en composition et en quantité est, sur le papier, une source potentielle de progrès considérables. Reste à mettre au point le matériel adapté, à un prix abordable pour les élevages de production.

Ne jamais oublier les « fondamentaux »

Les plus lus

<em class="placeholder">porc Kintoa Pays Basque Improvac</em>
Pour assurer sa biosécurité, le porc Kintoa a trouvé une arme anti-sanglier

Les éleveurs de porcs Kintoa en plein air veulent renforcer la biosécurité de leurs parcours. Certains d’entre eux ont opté…

<em class="placeholder">MAternité libertée pour les truies</em>
"Mes truies sont en totale liberté depuis leur entrée en maternité jusqu'au sevrage"

Dans les Côtes d’Armor, Anthony Puel a fait le choix de cases liberté sans bat-flancs pour des truies totalement libres à la…

<em class="placeholder">Graphique = Des résultats toujours bons en 2024Prix perçus, coûts de production et écarts en 2024 (euros/kg carcasse)</em>
Les coûts de production des producteurs de porcs dans le monde ont baissé en 2024

En 2024, les coûts de production des élevages de porcs ont diminué dans la plupart des pays du réseau InterPIG, en lien avec…

<em class="placeholder">Noël Thuret, président du groupement Cirhyo. « Le rôle de notre groupement est de porter ces projets de modernisation tout en prévoyant de céder progressivement nos ...</em>
« Nous consolidons notre volume de production avec les élevages de porcs existants »

Le groupement Cirhyo revendique ouvertement sa volonté d’investir dans des élevages de porcs existants en partenariat avec des…

<em class="placeholder">Jean-François, Jeff et Andy vulquin (à gauche) ont repris en 2022 le site de la SAS Élevage Porcinière dans la Marne, aux côtés de leur groupement Cirhyo représenté ...</em>
Cirhyo accompagne les éleveurs de porcs entrepreneurs

Le groupement de producteurs du Centre de la France Cirhyo aide ses éleveurs adhérents à faire l’acquisition de nouveaux sites…

<em class="placeholder">Dominique Merrant (Ceva Santé animale) avec Laetitia Poret, vétérinaire Agrial et Frédérique Lasserre, SCEA de La Tourangelle.  L&#039;audit Ceva a permis de remettre à plat ...</em>
"Nous avons remis à plat nos pratiques en maternité porcine"

L’audit maternité proposé par le laboratoire Ceva Santé Animale à la maternité collective porcine de la Tourangelle en Indre-…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)