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"Plus de bien-être animal, moins d’impact environnemental dans notre élevage de porcs"

L’EARL de la Foutelais approvisionne la société Bordeau Chesnel en porcs charcutiers engraissés dans un bâtiment alternatif de 450 places.

« Maximiser le bien-être animal et minimiser son impact environnemental », tels sont les deux engagements forts du nouvel engraissement construit chez Marie-Pascale, Gilles, Kevin et Benjamin Coupu à Saint-Jouan-de-l’Isle, dans les Côtes-d’Armor, qui approvisionne le fabricant de rillettes Bordeau Chesnel à hauteur de 24 porcs par semaine. Le bâtiment est constitué de cases de 15 porcs comprenant une zone sur caillebotis et sur racleur Trac de 5 mètres (0,70 m2 par porc), et d’un gisoir de 3,20 mètres isolé en pente à 4 % et recouvert d’un capot (0,50 m2 par porc). « La température sous les capots et supérieure de 4 °C en moyenne à celle de l’ambiance, sans avoir recours à un système de chauffage », précise Kevin Coupu.

Lire aussi : "Cooperl développle des bâtiments porcs innovants pour répondre aux marchés"

La ventilation est statique, avec des entrées d’air sous le couloir central et par des trappes latérales régulées. « Grâce à un lanterneau ouvert sur toute la longueur de la salle, le tirage est excellent », constate Pascal Pichot, technicien bâtiment Cooperl. Le débit mesuré peut atteindre jusqu’à 100 m3 par porc et par heure ! L’ambiance dans les salles est bonne, grâce à la combinaison de cette ventilation performante et du raclage qui supprime les émanations d’ammoniac. « La ventilation statique constitue un argument de vente, puisque l’absence de ventilateurs limite l’impact environnemental du bâtiment et améliore son bilan carbone. ». Un bilan qui s’améliore également par la transformation des déjections solides en énergie par le méthaniseur de la Cooperl à Lamballe. « Le biogaz issu de ce bâtiment permet de chauffer l’équivalent de 13 maisons d’habitation », indique Pascal Prévost.

45 kilos de paille par jour

Le bâtiment a été conçu pour apporter un maximum de lumière naturelle, grâce à au lanterneau totalement transparent. Il est équipé d’une brumisation et dispose de plantes. Les porcs bénéficient d’un apport quotidien de paille, à hauteur de 100 grammes par porc et par jour, soit 45 kilos par jour pour l’ensemble du bâtiment. Le coût de ce type de bâtiment avoisine les 1 000 euros la place. Ce montant inclut l’aire de stockage des déjections solides qui pourra servir pour un autre bâtiment, mais pas la machine soupe. « L’impact de l’augmentation de la surface par porc est important », fait remarquer Pascal Prévost. « Mais le contrat passé avec Bordeau Chesnel couvre ce surcoût. » Ce contrat prévoit aussi une indexation du prix des porcs sur celui de l’aliment. Un an après a création, Kevin Coupu et Gilles, son père se disent totalement satisfaits de ce bâtiment. « Les conditions de travail au quotidien sont agréables. L’ambiance est maîtrisée. La garantie de reprise des animaux et la prise en compte des surcoûts dans le prix de vente nous confortent dans notre choix. » Les éleveurs soulignent cependant une charge de travail plus importante pour le lavage des cases, et une surveillance accrue au quotidien, notamment pour gérer la propreté des gisoirs. Des inconvénients qui ne les empêchent pas malgré tout d’envisager la construction de leurs futurs engraissements sur le même modèle.

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