Ouvertures de capital : des expériences contrastées
Le groupe Avril fait un bilan très mitigé du fonds d’investissement Labelliance destiné à aider les jeunes à s’installer. Cependant, Triskalia tente une expérience similaire avec son fond Porc Avenir.


« L’ouverture de capital d’exploitations agricoles à des investisseurs extérieurs est une fausse bonne idée », estimait Sébastien Windsor, le président du comité d’engagement de Sofiprotéol, une filiale du groupe Avril, à l’occasion de l’assemblée générale de la Fédération nationale porcine le 13 juin. Cette opération a pour objectif de diminuer les annuités d’emprunt sur les premières années, et donc de préserver la capacité des jeunes à s’installer. Sofiprotéol a plusieurs fois tenté l’expérience aux côtés du fonds d’investissement Labelliance, où à travers sa filiale Sanders, avec un succès plus que mitigé. « Les éleveurs ne sont pas prêts à avoir un co-investisseur », estime-t-il. D’abord pour des raisons culturelles : « ils ne veulent pas partager leur pouvoir de décision, et sont réticents aux contraintes administratives imposées (compte rendu de trésorerie mensuelle obligatoire chez Labelliance par exemple) ».