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Les trésoreries porc s’améliorent au Crédit Agricole

Les lignes de crédit trésorerie des éleveurs de porcs baissent. Mais le Crédit Agricole souligne l’importance d’une bonne gestion technique pour éviter les difficultés financières.

Rogier Andrieu, président de la caisse régionale du Crédit Agricole de Bretagne. "Le Crédit Agricole finance pour tout ou partie huit agriculteurs sur dix. Il a par conséquent un rôle important à jouer dans l'économie du territoire"
© E. Bordon

À l’occasion d’une conférence qui s’est tenue pendant le Space 2017, les dirigeants du Crédit Agricole ont salué la bonne année écoulée des producteurs de porcs. Grâce à la reprise initiée dès avril 2016, la marge brute par truie était de 1 260 € à la fin du premier trimestre 2017, contre 860 € un an auparavant. Cette évolution s’illustre dans le comportement bancaire des éleveurs. Les lignes de crédit trésorerie et le nombre de crédits court terme trésorerie ont chuté, passant de 70 % d’utilisation en janvier 2016 à moins de 50 % fin juillet 2017.

"Les exploitants qui assurent une bonne gestion technique et financière de leur ferme sont ceux qui réussissent le mieux", explique Jean-Christophe Roubin, directeur du marché de l’agriculture au Crédit Agricole, qui souligne que dans 80 % des cas, les difficultés financières ont des raisons techniques. "Les éleveurs doivent donc être à la fois des techniciens pointus et des gestionnaires avertis." Le débat entre investissement et épargne de précaution n’a d’ailleurs jamais été autant d’actualité, face à des aléas de plus en plus forts. Le renforcement des capitaux propres est aussi une préoccupation grandissante et vise une plus grande robustesse du système d’exploitation.

Du côté emprunts à moyen et long terme, la filière porcine voit un mouvement s’amorcer vers un redémarrage. Elle est concernée par 13 % des quatre milliards d’euros prêtés par la banque depuis le début de l’année. Les investissements concernent la modernisation de l’outil de travail, tels que l’installation de cases balances, par exemple. On observe également des travaux consistant à rapatrier des bâtiments d’engraissement, avec construction de bâtiments neufs. L’objectif est de tenir à jour son outil de travail, mais aussi de gagner en performances et en compétitivité.

De plus en plus d’installations

Les installations sont elles aussi en hausse, ainsi que l’investissement moyen, à 800 000 € en porc. Toutes productions confondues, il y a désormais autant d’intégrations d’un jeune dans une société préexistante que de reprises d’exploitation et on a vu une augmentation de 22 % des installations sous forme sociétaire sur cinq ans. "Il s’agit de plus en plus d’une aventure collective", note Jean-Christophe Roubin. "Et c’est peut-être, aussi, plus facile et plus sécurisant pour un jeune". En réponse à une demande sociétale grandissante, le Crédit Agricole observe en outre un développement très important des installations en agriculture biologique, des installations non aidées et non conventionnelles (avec diversification, commercialisation en circuit court…). 28 % des projets présentés au Crédit Agricole comportent un volet diversification.

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