Aller au contenu principal

Les besoins alimentaires varient selon les truies

Plusieurs facteurs influencent les besoins de la truie, tels que le stade physiologique, mais également des facteurs individuels et d’environnement.

Les besoins alimentaires varient selon les truies
© A. Puybasset

Au-delà du stade physiologique, les besoins nutritionnels de la truie évoluent en fonction de plusieurs variables telles que son niveau de performances (prolificité, nombre de sevrés), de facteurs d’environnement comme la température de la salle, mais aussi de facteurs qui lui sont propres, tels que son rang de portée, son état d’engraissement ou encore son poids vif. 

Lire aussi : « Une alimentation au plus près des besoins de nos truies »

« À parité identique, la quantité d’aliments nécessaire pour couvrir les besoins d’entretien durant la phase de gestation augmente de 70 à 80 grammes par jour, tous les 10 kilos de poids vif supplémentaires, estime Solène Launay, conseillère nutrition à Evel’Up. Si la ration n’est pas augmentée, c’est autant d’aliments en moins pour le développement de la portée et le gain de poids. Le suivi du poids des réformes est pour cela un bon indicateur. »

Ainsi, les besoins alimentaires entre deux truies d’une même parité peuvent être très différents. La conseillère en nutrition et matières premières s’appuie sur l’exemple de deux truies de rang 3 n’ayant pas le même poids vif à l’insémination artificielle (180-200 kg) ni la même prolificité (16 et 19 nés totaux). Durant la phase de gestation, les besoins alimentaires théoriques de la truie plus lourde et plus prolifique sont supérieurs de 200 grammes par jour par rapport à sa congénère (soit 3,01 kg/j de besoin, contre 2,82 kg/j d’un aliment à 9,2 MJ). Si l’on fait varier la température d’ambiance de 18 °C (zone de thermoneutralité) à 13 °C, les besoins journaliers augmentent de 120 grammes supplémentaires pour chacune d’elles en logement en groupe.

Un besoin de 500 g/jour par porcelet sevré supplémentaire

Autre exemple, en maternité. Une truie sevrant un porcelet de plus à 21 jours que sa congénère de même rang (14,3 sevrés de 6 kg, contre 13,3) verra ses besoins alimentaires augmenter de 500 grammes par jour, soit 10 kilos au total entre la mise-bas et le sevrage. L’écart monte à 14 kilos dans le cas d’un sevrage à 28 jours (porcelets de 8 kg). Si l’on considère le seul facteur de l’âge au sevrage, les besoins alimentaires totaux d’une truie sevrant à 28 jours sont en moyenne 70 kilos plus élevés que pour un sevrage à 21 jours. « C’est bien plus que les quantités réellement distribuées dans les élevages », remarque Solène Launay, rappelant l’importance de les faire consommer durant la lactation.

« En théorie, deux animaux ne devraient donc pas être nourris de la même façon, en quantité comme en valeur », souligne Solène Launay. L’enjeu pour permettre aux truies d’exprimer au mieux leur potentiel est de bien les caractériser et de pratiquer une gestion alimentaire la plus individualisée possible ou raisonnée par petits groupes de truies.

Les plus lus

<em class="placeholder">Frédéric Lecherf, le chef d’élevage (à droite), avec Inès Pavageau (apprentie MFR Les Herbiers) et Angélique Lecherf. « La bonne entente dans une équipe découle ...</em>
Maternité collective de Matessart en Vendée : près de 40 porcelets sevrés dès la première année

Le travail réalisé par l’équipe de salarié de la SAS Matessart avec les partenaires de la structure a permis d’atteindre des…

<em class="placeholder">Jérôme rondel (à gauche), avec Antonio Beaudet, Eau Sure &quot;Mes cuves d stockage permettent désormais un prélèvement régulier de l’eau, ce qui limite la baisse du ...</em>
« En Côtes d'Armor, mes deux cuves stockent un jour de consommation d’eau de mon élevage porc  »

L’installation de deux cuves de stockage d’eau d'une capacité totale de 15 mètres cubes a permis à Jérôme Rondel, éleveur en…

<em class="placeholder">Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles</em>
Les Allemands valident l’immunocastration des porcs mâles

Une étude à grande échelle réalisée par des chercheurs de l’université de Munich démontre l’intérêt de l’immunocastration…

<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production

Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière…

<em class="placeholder">Les représentants d&#039;Axiom et de Gènes Diffusion ont officialisé le lancement du verrat XXV, destiné au marché français.</em>
Émeraude, filiale d'Axiom et Gènes Diffusion, lance le verrat XXV

À l’occasion du Space, Axiom et Gènes Diffusion ont annoncé conjointement la mise sur le marché d’un nouveau verrat, issue d’…

<em class="placeholder">En forte concentration sur l&#039;épi de maïs, les mycotoxines ont des effets néfastes sur les animaux.</em>
Récolter tôt, récolter bien : les clés pour limiter les mycotoxines dans le maïs

L’année 2024 a été particulièrement pluvieuse en Bretagne, ce qui a eu pour conséquences d’augmenter les taux de mycotoxines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)