Les agriculteurs bretons communiquent
Créée en 2011, l’association Agriculteurs de Bretagne s’est donnée pour mission de redorer l’image de l’agriculture bretonne. Depuis l’été dernier, elle met en lumière chaque semaine le travail d’un agriculteur sur les réseaux sociaux.
Créée en 2011, l’association Agriculteurs de Bretagne s’est donnée pour mission de redorer l’image de l’agriculture bretonne. Depuis l’été dernier, elle met en lumière chaque semaine le travail d’un agriculteur sur les réseaux sociaux.
Parler de son quotidien pour faire connaître son métier. Tel est, depuis l’été dernier, l’objectif des agriculteurs qui participent à Agribretagne. Lancée par Agriculteurs de Bretagne, cette opération de communication au long cours utilise les réseaux sociaux pour montrer « les pratiques modernes et responsables des agricultrices et agriculteurs bretons ». Une formule qui permet aussi aux internautes de poser des questions en direct aux exploitants.
C’est ainsi que chaque semaine, un exploitant ou une exploitante présente les moments clés de son quotidien, sur Facebook et Twitter. Agriculteurs de Bretagne accompagne les volontaires dans la publication, celle-ci est ainsi à la portée de tous, même ceux qui ne maîtrisent pas l’outil informatique. Inspirée d’une démarche semblable au Pays-Bas, Agribretagne joue à fond la carte des réseaux sociaux, symboles de proximité et de contact avec les jeunes. Elle expose une production différente chaque semaine et le fait de suivre un exploitant au quotidien entraîne un effet de plongée dans la vie de la ferme.
Les éleveurs porcins à l’avant-garde
Nombreux sont les éleveurs de porcs qui ont déjà l’habitude de communiquer sur leur travail. C’est donc naturellement que Dominique Gautier, de la ferme de Kermerrien à Trévérec, Côtes-d’Armor, a ouvert le bal d’Agribretagne en août. Associée en tant que naisseur-engraisseur avec six cents truies pour six UTH, elle a créé le compte Facebook de la ferme en 2016, notamment « pour compenser le fait qu’en porc, les animaux sont invisibles ». Pour elle, il est important que les personnes de l’extérieur puissent « accéder à leur quotidien et voir le travail en train de se faire ». Elle veut montrer le côté humain du métier et l’importance de la vie de famille. Elle a aussi organisé à plusieurs reprises des portes ouvertes sur la ferme et a sponsorisé un des cochons de la Pig Parade. Sa participation s’inscrit donc dans une démarche de communication globale. Pour Agribretagne, elle avait à cœur de permettre à l’opération de bien commencer. « Cela donne du crédit à notre profession », explique-t-elle.
Adrien Montefusco a, quant à lui, témoigné à la fin du mois d’octobre. Installé à Saint-Yvi, dans le Finistère, en tant que multiplicateur avec cent quarante truies, il se dit « passionné par la communication » et apprécie la formule Agribretagne qui « brosse tous les aspects de la profession ». Il a impliqué sa stagiaire et choisi avec soin ses sujets. Pour lui, « il est important de mettre un texte avec l’image, pour expliquer, et de faire attention à ce qui pourrait être sorti du contexte ».
L’un et l’autre ont dressé un bilan très positif de leur participation. « Même au niveau de la famille, on a vécu un truc sympa », conclut Dominique.