Aller au contenu principal

L’engraissement bio remplace les vaches laitières

Au Gaec les Villers à Mougondans les Deux-Sèvres, la conversion à l’agriculture biologique s’est accompagnée de l’arrêt de l’activité vaches laitières et de la création d’un atelier post-sevrage-engraissement sur paille.

L’arrivée d’Alexis Gibault dans le Gaec les Villers à Mougon dans les Deux-Sèvres a été l’occasion de créer un atelier de 150 places de post-sevrage et 450 places d’engraissement sur paille en bio, en parallèle aux 280 hectares de SAU en cours de conversion et de la dizaine de vaches allaitantes présentes sur l’exploitation. Pour cela, les éleveurs ont recyclé une stabulation utilisée auparavant pour de la production laitière. "L’engraissement bio qui demande beaucoup de surfaces constituait la solution idéale pour valoriser ces surfaces couvertes avec un investissement réduit", expliquent Pascal et Éric Nourrigeon, les deux autres associés du Gaec. Un investissement qui s’est monté à 120 000 euros. "Le plus coûteux a été d’isoler les rampants, pour éviter des montées en température trop importantes en été", explique Yoann Germain, technicien porc à la Cavac. Il a également fallu installer des niches dans toutes les cases, indispensables à tous les stades de production, y compris pour les porcs charcutiers. "En tenant compte des équipements nécessaires pour l’alimentation (nourrisseurs, chaîne d’alimentation et abreuvoir) et les cloisons de séparations, le coût des aménagements a été de 200 euros la place de porc charcutier, et 100 euros la place de post-sevrage". Avec un objectif de 1 200 porcs commercialisés chaque année, l’amortissement des installations est de seulement dix euros par porc produit.

Pour sécuriser le revenu, la Cavac propose aux éleveurs un prix de reprise indexé sur le prix de l’aliment. "Aujourd’hui, avec un prix d’aliment de 520 euros par tonne (moyenne deuxième âge et croissance), le prix de vente est à 3,49 euros par kilo, auquel s’ajoutent 5 centimes par kilo pour les nouveaux investisseurs pendant huit ans", indique Pascal Nourrigeon. Au Gaec les Villers, le revenu est sécurisé depuis le début de l’activité porc par des performances techniques dignes d’un élevage conventionnel : 1,70 d’indice de consommation en post-sevrage, 2,68 en engraissement, des croissances à plus de 900 grammes par jour… "La bonne rentabilité du porc bio nous conforte dans notre choix. Mais ce qui prédomine avant tout, c’est la satisfaction de revenir à l’agriculture qui nous a élevés", conclut Éric Nourrigeon.

 
 

Avis d’expert

Yoann Germain, technicien CAVAC

"Une production en adéquation avec les besoins de Bioporc"

"La mise en place d’un atelier d’engraissement bio au Gaec les Villers s’inscrit dans le cadre du développement maîtrisé de la production bio au sein de la filière Cavac. Nous installons de nouveaux producteurs uniquement en fonction des besoins de notre outil de transformation Bioporc, afin de ne pas créer une surproduction qui serait nuisible à la rentabilité de l’activité. Pour cela, nous établissons à l’avance un planning de livraisons en concertation avec les éleveurs. Aujourd’hui, nous produisons entre 450 et 500 porcs bio par semaine. Notre objectif à court terme est d’augmenter l’activité de 100 porcs par semaine pour répondre à la demande croissante des clients de Bioporc."

Les plus lus

« Nous avons investi dans un outil performant, hyperconnecté et attractif pour nos salariés en élevage de porcs »

À la SARL Keranfors, la construction d'une maternité liberté marque une étape clé du programme d'investissement défini sur 15…

<em class="placeholder">Bien-être animal : Le sol des maternités joue-t-il un rôle sur les lésions podales des porcelets?</em>
Bien-être animal : Le sol des maternités joue-t-il un rôle sur les lésions podales des porcelets?

Et si tout se jouait au sol ? Une étude allemande menée dans quatre élevages commerciaux met en lumière le rôle central…

<em class="placeholder">Un allégement des procéduresadministratives lorsdes projets devrait êtrepermis par la loi Duplomb.</em>
Loi Duplomb : un premier pas positif pour les élevages de porcs et de volailles

Après l’adoption de la loi Duplomb début juillet par le Sénat puis par l’Assemblée nationale, il faut encore attendre les…

<em class="placeholder">Dans la salle maternité bloquée de Crécom, les cloisons à l&#039;arrière des truies ont été retirées, donnant accès au couloir central et constituant des groupes de ...</em>
Bien-être animal : la chambre d’agriculture évalue les effets de la sociabilisation des porcelets en maternité

La chambre d’agriculture a réalisé une série d’essais concernant la sociabilisation des porcelets en maternité dans sa station…

<em class="placeholder">Des leviers d’action existent pour adapter les élevages au changement climatique, car la chaleur peut être ressentie par le animaux à des valeurs plus basses si l’air ...</em>
La température moyenne bretonne pourrait augmenter de trois degrés d’ici 2100, attention aux conséquences en élevages de porcs
Que ce soit dans un avenir proche (2050) ou lointain (2100), l’augmentation de la température moyenne annuelle en Bretagne est…
<em class="placeholder">En huit ans, le poids moyen des porcelets nouveaux nés du groupe de travail de la chambre d&#039;agriculture de Bretagne s&#039;est maintenu à plus de 1,3 kg.</em>
« Depuis huit ans, nous avons maintenu le poids des porcelets à la naissance malgré l'augmentation de la prolificité »

Malgré la forte augmentation de la prolificité de leurs truies en huit ans, les éleveurs d’un groupe de travail de la chambre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)