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Le label rouge prend ses marques

Après avoir enregistré une progression importante jusqu'en 2007, la production de porcs label rouge s'est stabilisée, grâce à une bonne valorisation des carcasses et la mise en place de filières bien structurées.

Le porc fermier élevé en plein air ne concerne que 10 % de la production Label Rouge mais il contribue grandement à son image excellente auprès des consommateurs.
Le porc fermier élevé en plein air ne concerne que 10 % de la production Label Rouge mais il contribue grandement à son image excellente auprès des consommateurs.
© D. Poilvet

En 2012, les filières porcs label rouge ont concerné 775 éleveurs, qui ont produit 743 350 porcs, soit 3 % de la production nationale. Une part modeste, mais qui se maintient d'une année sur l'autre. La Bretagne est la première région productrice, avec 22 % des volumes. L'activité se situe également dans les régions Pays de Loire, Aquitaine et Midi-pyrénées et dans une moindre mesure au centre de la France.


Il existe trois types de production de porcs label rouge : en bâtiments, sur litière avec ou sans courette et en plein air. La production en bâtiments fermés représente 80 % des volumes. Elle s'est fortement développée depuis 2007 suite à la nouvelle réglementation qui impose d'utiliser de la viande label rouge pour produire des charcuteries label rouge, ce qui n'était pas le cas jusqu'alors. La contrainte principale par rapport à une production standard est la densité minimale en engraissement de 1 m2 par porc jusqu'à 110 kg pour les bâtiments sur caillebotis.
 

Les porcs label rouge élevés sur litière sous appellation fermière disposent d'une surface de 2,6 m2 par animal. Ils représentent 8 % de la production et 73 éleveurs, répartis en Bretagne et dans les Pays de la Loire. L'appellation fermière concerne également les porcs label rouge élevés en plein air, qui ont accès à un parcours de 83 m2 à partir de 17 semaines d'âge. Cette production se répartit entre 171 éleveurs situés dans le Sud-Ouest, la Vendée et le centre de la France.

Le point commun de toutes ces productions est d'être très bien organisée en filière. Que ce soit en bâtiments fermés, sur litière, ou en plein air, les relations entre les producteurs, les groupements, les abatteurs et les salaisonniers sont très étroites. Une nécessité absolue pour valoriser la production, offrir aux éleveurs une plus value qui compense les charges supplémentaires et proposer aux consommateurs des produits correspondant à leurs demandes.

 

Une notoriété importante et  une image positive


Le label rouge a la chance de bénéficier d'une très bonne notoriété.

 

Selon un sondage réalisé en 2010 pour Fedelis, un organisme qui fédère tous les label rouge, trois personnes sur cinq interrogées sur les signes alimentaires citent le label rouge de manière spontanée. Neuf personnes sur dix déclarent avoir déjà consommé des produits label rouge.

En plus d'une notoriété importante, le label rouge bénéficie d'une image positive. Deux personnes sur trois donnent une note entre 8 et 10 sur 10 à ce signe de qualité. Deux dimensions ressortent particulièrement : le contrôle et les garanties des produits, et la qualité à tous les niveaux du processus de fabrication. Le savoir-faire des producteurs et une dimension terroir sont aussi retenus.

Les filières label rouge ont donc toutes les cartes en main pour se développer et proposer une production rentable aux éleveurs de porcs. À eux d'exploiter ce filon, à l'image de ce qui a été fait en volailles, où le label rouge représente 50 % des ventes de poulets entiers en France.

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