Aller au contenu principal

L’agriculture encore loin de la parité homme-femme

En élevage, une répartition différenciée des tâches entre les hommes et les femmes reste fréquente. Une étude conduite auprès d’éleveuses de porcs, volailles et ruminants montre différentes manières de vivre cette situation.

<em class="placeholder">Encore trop de préjugés - Pas assez de travaux des champs</em>
Parmi les freins à l'installation des femmes, les préjugés sur leurs capacités à gérer l'exploitation seules, sont encore nombreux .
© ©Chambre d’agriculture de Bretagne

27 % des chefs d’exploitation étaient des femmes, en 2021. Si ce chiffre a augmenté au cours des dernières décennies (il était de 8 % en 1970), agriculteur reste un métier majoritairement masculin. Comment expliquer cette situation ? En partie par l’habitude : les études réalisées sur la transmission des exploitations montrent ainsi une tradition de transmission préférentielle aux fils, plutôt qu’aux filles. Cela se retrouve dans les résultats d’une enquête réalisée par l’Institut de l’élevage auprès de 169 éleveurs et 149 éleveuses de toute la France. Si 87 % des hommes interrogés se sont installés sur la ferme de leurs parents, ce n’est le cas que de la moitié des femmes. Un tiers d’entre elles se sont en revanche installées sur la ferme de leur conjoint, ce qui n’est le cas d’aucun homme dans l’échantillon.

lire aussi : "Comment les femmes gèrent leur exploitation agricole aujourd'hui ?"

Encore trop de préjugés

Un autre facteur explique la plus faible installation des femmes : les préjugés, assez répandus, selon lesquels une femme ne peut pas gérer une exploitation, ou en tout cas pas seule. Des éleveuses enquêtées dans diverses régions françaises rapportent ainsi des propos dévalorisants ou décourageants émis par d’autres agriculteurs, dont le cédant, ou par des techniciens. Cette opinion s’appuie sur deux piliers : l’habitude de répartir les tâches de manière genrée, et le dimensionnement des équipements pour des hommes « moyens », ce qui entraîne des difficultés pour une partie des femmes.

Peu de travaux des champs

Concernant la répartition des tâches, les différences sont particulièrement marquées au niveau des travaux des champs. Ainsi, 52 % des femmes interrogées disent n’en faire que ponctuellement, ou jamais. Ce n’est le cas que de 13 % des exploitants enquêtés. Concernant l’utilisation d’outils, les femmes sont plus nombreuses à rencontrer des difficultés : 29 % ont déjà été confrontées à des équipements trop lourds, contre 17 % des hommes. De même, 11 et 5 % des femmes disent avoir été confrontées à des équipements non adaptés à leur taille ou à la taille de leurs mains. Pour les hommes, ces proportions sont réduites de moitié. Cet écart s’explique facilement lorsqu’on sait que la taille moyenne des Français était d’1,76m en 2020, contre 1,64 m pour les Françaises.

Caroline Depoudent, caroline.depoudent@bretagne.chambagri.fr

Les plus lus

<em class="placeholder">MAternité libertée pour les truies</em>
"Mes truies sont en totale liberté depuis leur entrée en maternité jusqu'au sevrage"

Dans les Côtes d’Armor, Anthony Puel a fait le choix de cases liberté sans bat-flancs pour des truies totalement libres à la…

<em class="placeholder">Graphique = Des résultats toujours bons en 2024Prix perçus, coûts de production et écarts en 2024 (euros/kg carcasse)</em>
Les coûts de production des producteurs de porcs dans le monde ont baissé en 2024

En 2024, les coûts de production des élevages de porcs ont diminué dans la plupart des pays du réseau InterPIG, en lien avec…

<em class="placeholder">Noël Thuret, président du groupement Cirhyo. « Le rôle de notre groupement est de porter ces projets de modernisation tout en prévoyant de céder progressivement nos ...</em>
« Nous consolidons notre volume de production avec les élevages de porcs existants »

Le groupement Cirhyo revendique ouvertement sa volonté d’investir dans des élevages de porcs existants en partenariat avec des…

<em class="placeholder">Jean-François, Jeff et Andy vulquin (à gauche) ont repris en 2022 le site de la SAS Élevage Porcinière dans la Marne, aux côtés de leur groupement Cirhyo représenté ...</em>
Cirhyo accompagne les éleveurs de porcs entrepreneurs

Le groupement de producteurs du Centre de la France Cirhyo aide ses éleveurs adhérents à faire l’acquisition de nouveaux sites…

<em class="placeholder">Dominique Merrant (Ceva Santé animale) avec Laetitia Poret, vétérinaire Agrial et Frédérique Lasserre, SCEA de La Tourangelle.  L&#039;audit Ceva a permis de remettre à plat ...</em>
"Nous avons remis à plat nos pratiques en maternité porcine"

L’audit maternité proposé par le laboratoire Ceva Santé Animale à la maternité collective porcine de la Tourangelle en Indre-…

<em class="placeholder">https://s.mj.run/S8WDb_8drpw background image that embodies the themes of technology, artificial intelligence, innovation, and the future, specifically tailored for a web ...</em>
L’intelligence artificielle débarque dans les élevages de porcs

L’intelligence artificielle commence à voir le jour dans certaines applications dont l'objectif est d'aider l'éleveur de porcs…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)