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Au Gaec Coat Bihan à Plédéliac (22)
La station de tri vise le coeur de gamme

Le tri des porcs charcutiers à chaque départ avec une station permet au Gaec Coat Bihan d’atteindre 99,3 % de porcs dans la gamme à l’abattoir, dont 92,08 % de cœur de gamme, sur le premier trimestre d’utilisation.

© dp

Depuis la nouvelle grille des plus- values instaurée par Uniporc Ouest en 2006, toutes les études démontrent que le pourcentage de porcs dans la gamme est un levier puissant d’amélioration des plus-values, et donc de la marge nette par porc vendu. Les trois frères associés du Gaec Coat Bihan, Bruno, Denis et Michel Hamon, ont poussé ce raison- nement à l’extrême avec l’achat d’une station de tri. Utilisée à chaque départ, elle leur a permis d’atteindre le chiffre record de 99,3% de porcs dans la gamme, dont 92,08 % de cœur de gamme sur les trois premiers mois d’utilisation de la station.

C’est au Space 2010 que les éleveurs ont découvert la station de tri présentée sur le stand Fancom. « Nous recherchions un système permettant de trier les porcs charcutiers de manière fiable et sans passer trop de temps », explique Bruno Hamon. Jusqu’alors, les éleveurs pesaient une partie des porcs sur une bascule située dans le couloir de l’un des deux bâtiments d’engraissement. Le taux de porcs dans la gamme était tout juste dans la moyenne, entre 80 et 85 %, malgré un départ toutes les semaines et un tri des cochons dans 5 à 6 bandes à chaque fois.

À l’arrivée du matériel, il a fallu se rendre à l’évidence : « La station de tri est très bien conçue, mais le problème réside dans son intégration au bâtiment », affirme Bruno Hamon. Il fallait trouver l’endroit idéal pour limiter au maximum les mouvements d’animaux. Pas si simple, puisque les porcs charcutiers sont logés dans deux bâtiments séparés par le quai d’embarquement. Finalement, les éleveurs ont positionné la station dans un couloir qui longe le quai d’embarquement. Le travail se fait à deux. Tous les lundi matin, Bruno et Michel Hamon trient entre 500 et 700 porcs entre 9h15 et 13 heures, soit une moyenne de près de 200 porcs à l’heure. « Nous pesons entre 6 et 7 salles correspondant à autant de bandes (la conduite est à la semaine), pour retenir en moyenne 150 porcs par semaine. Certains passent donc cinq fois dans la station avant de partir de l’élevage. La première fois, ils sont parfois réticents à avancer, mais ensuite, ils connaissent le chemin », constate Bruno Hamon.

111 À 112 KG DE POIDS D’ABATTAGE

La limite de poids pour que les animaux soient orientés vers le quai de départ est de 107,5 kg pour les mâles, 108 kg pour les femelles. « Après la pesée, ils séjournent encore une semaine dans le quai équipé d’une alimentation soupe, pendant laquelle ils reçoivent 103 % de 2,6 kg par jour. » Entre la pesée et le départ, ils gagnent en moyenne 4 kg, pour être abattus à un poids vif de 111-112 kg. Les très rares carcasses comprises entre 80 et 85 kg (2,8% du total) correspondent à des animaux présentant des problèmes d’aplombs. Il y a aussi les pifs et les verrassons qui peuvent pénaliser le lot.

Mais la plupart des carcasses se retrouvent dans le cœur de gamme 85- 97kg,etle reste (4,42 %) se situe dans la partie lourde de la gamme (97- 102 kg). Sur les trois premiers mois d’utilisation de la station de tri, il n’y a eu aucun porc hors-gamme, lourd ou léger. « La station de tri, c’est du cash immédiat », admettent les trois éleveurs, qui dégagent aujourd’hui une plus value technique de 16,04 cts/kg de carcasse, en hausse de 3 à 4 c depuis qu’ils utilisent ce matériel. La plus-value totale des lots atteint le chiffre record de 24 c/kg de carcasse, grâce notamment à la démarche Welfare mise en place par leur groupement Cooperl Arc Atlantique, qui prime les carcasses comprises dans l’in- tervalle de poids 85-102 kg.

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