Aller au contenu principal

La démédication en bonne voie

La réduction de l’usage des antibiotiques est une réalité, comme le montrent les différents indicateurs disponibles. Les principales voies pour « démédiquer », en particulier le post-sevrage, sont aujourd’hui identifiées. Le respect des règles de biosécurité reste le levier majeur.

La biosécurité et la qualité de l’eau sont deux incontournables à la démédication
La biosécurité et la qualité de l’eau sont deux incontournables à la démédication
© Claudine Gérard

es indicateurs de consommations d’antibiotiques en élevage concordent pour confirmer la baisse enclenchée aujourd’hui. Les porcelets en post-sevrage restent les principaux destinataires de molécules le plus souvent apportées par un premix dans l’aliment (p. 24). Les efforts de démédication portent donc tout naturellement sur le post-sevrage. La firme-service Inzo en a fait une action d’envergure auprès de ses clients fabricants d’aliment (p. 26). Au travers d’un audit portant sur 23 critères de l’élevage, le technicien, le vétérinaire et l’éleveur peuvent connaître le niveau de « risque » à sevrer sans antibiotiques, et identifier les principaux leviers pour y parvenir. La démarche baptisée GPS a été adoptée rapidement par Aliouest auprès de 73 élevages se fournissant en aliment auprès de la coopérative bretonne, avec des résultats concluants.
La conviction personnelle de l’éleveur reste malgré tout le principal moteur de la démédication . Mais les axes de progrès sont aujourd’hui bien identifiés. Tous les experts qui travaillent sur le sujet concluent que la biosécurité et la qualité de l’eau sont deux « incontournables ». Pour la Selas de la Hunaudaye, l’alimentation, la qualité de la vaccination et les solutions nutritionnnelles constituent les trois autres piliers d’une démarche baptisée Access, également bâtie sur un audit préalable de l’élevage.
En s’appuyant sur les différents leviers identifiés à l’issue d’un audit et en faisant collaborer les vétérinaires, les techniciens, les nutritionnistes…, la démédication est à la portée d’un bon pourcentage d’élevages, d’autant plus qu’ils seront situés dans des zones à faible densité porcine. Mais y compris dans les zones concentrées, la réduction de la consommation d’antibiotiques s’avère possible sans dégradation des performances. Des éleveurs témoignent au cours des nombreuses réunions consacrées à ce sujet avec, dans chaque cas, une panoplie de mesures spécifiques à leur situation. Autant de solutions que d’élevages donc, qui interdisent définitivement d’apporter des recettes « toutes faites ». Le sur-mesure s’impose donc !

Au sommaire du dossier de Réussir Porcs de juin-juillet, R. P. n°206 p. 22 à 34 :

p. 24 -  Des indicateurs pour mesurer les consommations d’antibiotiques. De la fabrication à la distribution.

p. 26 -  L’itinéraire GPS d’Inzo trace la voie de la démédication.Un outil de diagnostic simple.

p. 28  - « La conviction personnelle de l’éleveur plus que la pression extérieure comme moteur à la démédication ». Dominique Echaroux, responsable marketing et communication Inzo.

p. 32 - Une démarche collective initiée par  la Selas de la Hunaudaye. Cinq piliers pour agir.

Les plus lus

<em class="placeholder">OPHELIE CHARTIER ELEVEUSE DE PORCS EN MAYENNE CHEFFE D&#039;ENTREPRISE SELECTION NUCLEUS</em>
« J’ai les mêmes capacités qu’un homme pour conduire un élevage de porcs»

Non issue du milieu agricole, Ophélie Chartier s’est installée seule à la tête d’un élevage de 165 truies, à Cigné en Mayenne…

Sylvie Roudaut, éleveuse de porcs en Ille et Villaine
« Moi et mon mari avons des compétences complémentaires sur notre exploitation porcine »

Associée avec son mari sur leur élevage en Ille-et-Villaine, Sylvie Roudaut exerce son métier de chef d’exploitation en…

Eleveuse de porcs en Finsitère_cheffe de son élevage
Installation : « Salariée, je voulais acheter un élevage de porc, deux ans après, cela marche bien ! »

Installée seule à la tête d’un élevage de 210 truies naisseur-engraisseur dans le Finistère, Anne Postic cherche à gagner en…

<em class="placeholder">L&#039;étude de la chambre d&#039;agriculture et d&#039;Evel&#039;up démontre qu&#039;une augmentation de 37% de la taille moyenne des cheptels permettrait de compenser la baisse des installations ...</em>
Maintenir la production porcine bretonne par une augmentation de la production par éleveur : utopie ou réalisme ?
La baisse de la production porcine bretonne constatée depuis 2008 n’est pas inéluctable. Une étude réalisée par la Chambre d’…
<em class="placeholder">David Le Lay éleveur dans le Finistère</em>
« J’investis dans l’élevage de porc de demain »

David Le Lay en est persuadé. C’est maintenant qu’il faut construire l’élevage de demain. Un élevage décarboné, doté d’un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)