Aller au contenu principal

Le groupement porc Evel’Up vise 3 euros en prix de base

Le groupement Evel’Up, numéro 2 du secteur en France, vise à terme un prix du porc à 3 euros, soit 1,25 euro de plus que le prix de base négocié en moyenne annuelle en 2022 au Marché du porc breton.

Guillaume Roué, l'ancien président du groupement, a inauguré le nouveau siège d'Evel'Up à Plouédern dans le Finistère.
Guillaume Roué, l'ancien président du groupement, a inauguré le nouveau siège d'Evel'Up à Plouédern dans le Finistère.
© F. Jourdain

C’est le message qu’a fait passer Philippe Bizien, son président lors de l’assemblée générale de la coopérative, le 15 juin dans ses locaux flambant neufs de Plouédern, inaugurés ce jour-là. « Alors que l’on observe une baisse de l’élevage en France et qu’on est tout juste à l’autosuffisance en viande de porc, il est nécessaire de revaloriser les métiers de la viande par le prix, a-t-il expliqué. Cette rémunération doit permettre aux éleveurs de moderniser demain leur élevage pour plus de performances dans un cadre environnemental et sociétal adapté.» Un discours mobilisateur, alors que la production du groupement a reculé de 5,5 % en 2022, à 3,4 millions de porcs charcutiers commercialisés provenant de 620 élevages (700 éleveurs). 2023 a démarré avec toujours des incertitudes.

Investissements massifs nécessaires

Aussi les boulons sont resserrés à tous les niveaux. Sur le plan alimentaire tout d’abord, Evel’Up s’est mobilisé en négociant pour ses adhérents dans l’année 55 000 tonnes de matières premières (tourteaux, céréales, pulpe de betterave, huiles végétales, etc.), autant de céréales achetées localement via son organisme stockeur et 450 tonnes d’acides aminés. Près de huit éleveurs Evel’Up sur dix sont des «Fafeurs». Au plan technico-économique, Evel’Up rappelle que «sans le progrès technique réalisé par les éleveurs du groupement, la marge par truie aurait baissé de 150 euros en quatre ans ». Pour assurer l’avenir des producteurs dans un contexte de marché incertain, la coopérative porcine table sur des investissements massifs. Selon Philippe Bizien, « il faudrait injecter 1,2 milliard d’euros pour être au rendez-vous en 2030 », dit-il. Le financement de la performance, du bien-être animal, de la responsabilité sociétale des entreprises va forcément coûter cher. Le mouvement vers la décarbonation est lancé, comme en témoigne le nombre de trackers (128) commandés l’an passé en achat groupé par Evel’Up. Il pourrait s’accélérer lorsque la filière porcine disposera de son label bas carbone, voie d’entrée pour vendre des crédits carbone.

Les plus lus

<em class="placeholder">Tous les matins, Dominique et Philippe Gautier prennent leur petit déjeuner avec leurs salariés dans une ambiance conviviale.</em>
Comment ces éleveurs de porcs bretons ont fait évoluer leur exploitation pour fidéliser leurs salariés
Dans leur exploitation porcine, Dominique et Philippe Gautier ont fait évoluer leurs pratiques managériales : vestiaires…
<em class="placeholder">David Le Lay éleveur dans le Finistère</em>
« J’investis dans l’élevage de porc de demain »

David Le Lay en est persuadé. C’est maintenant qu’il faut construire l’élevage de demain. Un élevage décarboné, doté d’un…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Pierre Morfouace, Niels Veille (apprenti), Jules Chaton et Noémie Studer</em>
"Physior est un concept d'élevage porcin alternatif prometteur"

Pierre Morfouace et ses deux salariés dressent un bilan très positif de leur élevage alternatif conçu selon le concept Physior…

<em class="placeholder">Les truies sont en totale liberté durant toute leur carrière sur l’exploitation.</em>
Le concept d'élevage porcin alternatif Physior renforce le bien-être animal

Le nouveau concept de bâtiments Physior mis en place par Le Gouessant dans un élevage des Côtes d'Armor se caractérise par…

<em class="placeholder">L’exposition aux poussières présente un risque pour la santé qui est, dans la majorité des cas, invisible au quotidien.</em>
Les poussières en élevage de porc : pourquoi il est important de s’en protéger

La prévention des poussières en agriculture est à la fois un sujet sanitaire, réglementaire et stratégique. Raymond Bykoukous…

<em class="placeholder">Le jumeau numérique de l&#039;élevage est capable de collecter toutes les informations numériques pour ensuite apporter un service de conseil à l&#039;éleveur.</em>
La Cooperl veut créer un jumeau numérique pour les élevages de porcs grâce à l'IA

Grâce à l’IA, Cooperl veut créer un "jumeau numérique" des élevages porcins, une copie virtuelle en temps réel capable d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)