Aller au contenu principal

DOSSIER
DOSSIER - Méthanisation, des solutions à la française

Loin du modèle unique allemand, le développement de la méthanisation en France se base sur une diversité importante des solutions proposées, en tenant compte notamment des approvisionnements et de la valorisation du digestat.

Visite de l'installation de méthanisation au Gaec du Clos de la Pierre dans les Côtes-d'Armor.
Visite de l'installation de méthanisation au Gaec du Clos de la Pierre dans les Côtes-d'Armor.
© C. Gérard

Méthanisation individuelle ou collective ? Autonome ou non en substrats méthanogènes ? Cogénération ou valorisation directe du biogaz ? Quels débouchés pour l’énergie thermique produite ? Que faire du digestat ? Autant de questions que doit se poser tout candidat à la méthanisation à la ferme. Car loin du modèle unique allemand fondé quasi exclusivement sur l’utilisation d’ensilage de maïs pour faire fonctionner ses 7500 unités de méthanisation, la France a choisi d’éviter cette stratégie qui concurrence les cultures alimentaires. Il en résulte une diversité importante des solutions proposées aux agriculteurs. L’inventaire des substrats disponibles pour faire fonctionner le méthaniseur est bien sûr la base de toute réflexion économique. D’un côté, la prudence incite à ne compter que sur les propres ressources de l’exploitation. De l’autre, le fort pouvoir méthanogène des biodéchets des industries agro-alimentaires et l’obligation de les traiter autrement que par l’enfouissement ou l’incinération augmentent leur intérêt.

 

La méthanisation ouvre de nouvelles perspectives au traitement du lisier


La valorisation de la chaleur est l’autre variable d’ajustement de la rentabilité des méthaniseurs. Le chauffage des bâtiments d’élevage et de la maison d’habitation n’est pas suffisant pour exploiter tout le potentiel calorifique de la cogénération. Il faut, la plupart du temps, mettre en place une activité demandeuse d’énergie, si possible en dehors des périodes de chauffage afin d’optimiser la ressource. L’intégration de la résorption des excédents de lisier dans le calcul économique d’un méthaniseur peut aussi contribuer à sa rentabilité pour les éleveurs de porcs, même si le procédé en soit n’abat ni azote ni phosphore. Mais en en optimisant le fonctionnement du réacteur biologique, en utilisant la chaleur pour transformer par stripping le digestat en engrais minéral, ou tout simplement pour sécher le digestat en vue d’une exportation, la méthanisation ouvre de nouvelles perspectives au traitement du lisier.
Dans une logique totalement différente, la micro-méthanisation à partir du lisier seul est également accessible aux éleveurs de porcs. Longtemps considérées comme impossibles à rentabiliser, ces installations semblent désormais viables, grâce aux efforts réalisés par les entreprises pour diminuer leur coût et améliorer leur rendement. La seule installation réalisée en France se rentabilise aujourd’hui grâce à la vente d’électricité et au chauffage de l’élevage de 400 truies naisseur engraisseur. Chauffer ses salles avec du lisier, il n’y a pas mieux en terme de bilan environnemental !

Les plus lus

« Nous avons investi dans un outil performant, hyperconnecté et attractif pour nos salariés en élevage de porcs »

À la SARL Keranfors, la construction d'une maternité liberté marque une étape clé du programme d'investissement défini sur 15…

<em class="placeholder">Frédéric Lecherf, le chef d’élevage (à droite), avec Inès Pavageau (apprentie MFR Les Herbiers) et Angélique Lecherf. « La bonne entente dans une équipe découle ...</em>
Maternité collective de Matessart en Vendée : près de 40 porcelets sevrés dès la première année

Le travail réalisé par l’équipe de salarié de la SAS Matessart avec les partenaires de la structure a permis d’atteindre des…

<em class="placeholder">Jérôme rondel (à gauche), avec Antonio Beaudet, Eau Sure &quot;Mes cuves d stockage permettent désormais un prélèvement régulier de l’eau, ce qui limite la baisse du ...</em>
« En Côtes d'Armor, mes deux cuves stockent un jour de consommation d’eau de mon élevage porc  »

L’installation de deux cuves de stockage d’eau d'une capacité totale de 15 mètres cubes a permis à Jérôme Rondel, éleveur en…

<em class="placeholder">Un allégement des procéduresadministratives lorsdes projets devrait êtrepermis par la loi Duplomb.</em>
Loi Duplomb : un premier pas positif pour les élevages de porcs et de volailles

Après l’adoption de la loi Duplomb début juillet par le Sénat puis par l’Assemblée nationale, il faut encore attendre les…

<em class="placeholder">Carole Joliff, présidente du CRP Bretagne, Christiane Lambert, présidente de la Fict, David Louzaouen, administrateur à l&#039;UGPVB, Alexis Leveau, directeur général de ...</em>
52 % des porcs mâles abattus sont des mâles entiers

La part de mâle entier poursuit sa progression et représente 20 % des porcs présentés au catalogue du Marché du porc…

<em class="placeholder">Les salaisonniers utilisateurs de viande de porcs mâles entiers exigent des produits sans défaut d’odeurs.</em>
L’Ifip valide le protocole de détection des odeurs Sanmalo en abattoir de porcs sur des lardons

Des lardons issus de carcasses de mâles entiers notées 1 par la méthode de détection des odeurs Sanmalo sont autant appréciés…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)