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Au Gaec La Blanche, l’élevage se restructure autour d’une maternité neuve de 96 places

Au Gaec La Blanche, la réorganisation de l’outil de production de 430 truies en multiplication et de la conduite d’élevage s’articule autour d’une nouvelle maternité de 96 places.

À Rouans en Loire-Atlantique, Olivier Jaunet et Guillaume Loirat, les deux associés du Gaec La Blanche, ont inauguré leur nouvelle maternité de 96 places qui concrétise une nouvelle étape de l’évolution de leur exploitation. « En parallèle au démarrage d’une activité de multiplication (Danbred) et de l’acquisition d’un site voisin de 250 truies naisseur engraisseur dont la partie naissage est rapatriée, nous avons entièrement repensé l’organisation de l’élevage et la manière de travailler », expliquent les deux éleveurs. D’un point de vue conduite d’élevage tout d’abord, le passage de 5 à 4 bandes avec un sevrage à 28 jours va permettre de constituer des lots de taille plus importante, et surtout de maintenir une conduite en bande stricte pour préserver le sanitaire. La conduite en 4 bandes limite aussi les investissements, puisqu’une seule maternité suffit. Ensuite, cette maternité a été construite à un endroit stratégique de l’élevage qui relie le bloc verraterie-gestante au post-sevrage, afin de respecter la marche en avant. Enfin, la conception même du bâtiment répond aux souhaits des éleveurs et de leurs quatre salariés en ce qui concerne l’ergonomie et le confort de travail. « Avec ses cloisons claires et ses grandes fenêtres, ce bâtiment Isotek est très lumineux. I-Tek utilise des matériaux faciles à laver », résume Olivier Jaunet. L’entrée d’air par une gaine basse devrait limiter l’élévation de la température en période estivale. Les éleveurs ont aussi été sensibles à la modularité du bâtiment. « Depuis que nous sommes installés, nous sommes en restructuration permanente pour optimiser l’élevage. Pouvoir changer facilement la configuration d’un bâtiment donne plus de souplesse à une réorganisation. » Les éleveurs ont fait le choix des cases ascenseur, « non pas pour diminuer le nombre de porcelets écrasés qui est déjà très faible, mais pour apporter plus de sérénité aux salariés ».

Des cases modulables pour libérer les truies

Trois personnes seront affectées aux 96 mises bas durant les deux jours les plus chargés en travail. Ils ne seront que deux le reste de la semaine, « sachant que l’activité de multiplication nous impose du travail supplémentaire ». La taille importante des cases de mise bas (2,22 x 2,70 m, soit 6 m2) permet d’envisager de les remplacer par des cases liberté si la réglementation évolue. « Elle ne sera pas de trop pour loger tous les porcelets dont le nombre ne cesse d’augmenter, avec 14,90 sevrés par portée en 2018. » Des couloirs spacieux ont été aménagés à l’avant (0,5 m) et à l’arrière (1,20 m). « Au final, ces surfaces supplémentaires représentent 150 m2 de plus par rapport à un bâtiment standard. » L’ergonomie se traduit également par l’absence de nid, « trop fastidieux à manipuler et à nettoyer », et la présence de plaques chauffées à l’eau chaude simples à gérer. Pour limiter les risques d’incendie, les installations électriques sont réduites au strict minimum. « Il n’y a qu’une seule prise électrique par case pour la lampe IR à l’arrière de la truie à la mise bas », explique Guillaume Loirat.

Avec un statut sanitaire de qualité (l’élevage est indemne de mycoplasme et d’actinobacillose) et déjà 37 porcelets sevrés par truie productive et par an, les deux associés comptent bien rapidement amortir cette nouvelle réalisation par la vente de cochettes. « 2019 constitue la seconde date clé dans le développement de notre exploitation, après la création de notre fabrique d’aliment en 2008 », concluent Olivier Jaunet et Guillaume Moirat.

En chiffres

Le Gaec La Blanche

2 associés et 4 salariés
430 truies naisseur engraisseur
340 hectares de SAU
1 fabrique d’aliment à la ferme (une seconde FAF est prévue sur le site d’engraissement extérieur)

Du maïs humide distribué à sec en post-sevrage

Olivier Jaunet et Guillaume Moirat ont rénové leur post-sevrage de 1 400 places, avec notamment un équipement pour distribuer à sec des aliments comprenant du maïs humide. « Il correspond à notre philosophie qui est de valoriser au maximum les cultures de notre exploitation par l’élevage, et être dépendant le moins possible de l’extérieur. » Une mélangeuse-tube horizontale de 500 kg sur pesons mélange les complémentaires 1er et 2e âges, ainsi que le maïs humide apporté quotidiennement dans un stockage intermédiaire. Elle peut faire des préparations de 80 kg minimum. L’aliment reconstitué est ensuite envoyé dans les salles par voie pneumatique. La quantité à distribuer est programmée pour chaque nourrisseur équipé d’une vanne pneumatique. Alexis Le Moignic, responsable commercial Toy, garantit le bon fonctionnement du mélange et de la distribution d’un aliment contenant jusqu’à 60 % de maïs humide à 38 % de matière sèche dans la ration. Au Gaec La Blanche, les taux d’incorporation sont moins élevés pour tenir compte des besoins nutritionnels des porcelets : 20 % dans l’aliment 1er âge, et 30 % dans le 2e âge. « Il faut veiller à fractionner les distributions (4 à 5 par jour pour les porcelets les plus gros) pour éviter le voûtage dans les nourrisseurs », met cependant en garde Guillaume Moirat.

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