Truies en maternités liberté avec ou sans ascenseur : que nous dit la GTTT
La gestion technique des troupeaux de truies (GTTT) établit désormais des références selon le mode de logement des truies en maternité et la durée de contention. Elle révèle une productivité au sevrage quasiment identique entre chaque groupe.
La gestion technique des troupeaux de truies (GTTT) établit désormais des références selon le mode de logement des truies en maternité et la durée de contention. Elle révèle une productivité au sevrage quasiment identique entre chaque groupe.

Une codification du type de maternité liberté a été mise en place pour caractériser les élevages en GTTT (Ifip, GT-PORC).
Sur l’année 2024, des données ont été collectées dans 63 élevages pour lesquels la durée de contention est soit inférieure ou égale à sept jours (44 élevages) soit supérieure à sept jours (19 élevages). Les élevages avec durée de contention peu élevée sont de même taille que les ceux en contention permanente (1 145 élevages), de l’ordre de 300 truies présentes. Ils ont le même nombre de nés vivants par portée (respectivement 15,9 et 15,8 porcelets) et le même taux de pertes sur nés vivants (14,8 %). Les élevages pratiquant une durée de contention de plus de sept jours sont plus grands (+ 100 truies présentes), et leur taux de perte est inférieur, pour un nombre de porcelets nés plus faible également. Au final, les trois groupes sèvrent sensiblement le même nombre de porcelets par portée (13,4 dans les maternités bloquées, 13,5 dans les maternités liberté avec moins de sept jours de contention et 13,6 avec plus de sept jours de contention). Pour passer en système liberté, les éleveurs ont souvent construit à neuf ou rénové fortement leurs bâtiments.
De bonnes performances en maternité liberté
Même s’ils ne peuvent donc pas être attribués exclusivement à ce type de cases, ces résultats montrent qu’il est possible de maintenir un bon niveau de performances avec les systèmes liberté. Un autre constat tiré de la GTTT : les truies des élevages pratiquant une faible durée de contention en maternité sont réformées plus jeunes (1,7 mois), peut-être en relation avec une mise en place récente des équipements et de nouveaux critères de réforme (adaptation, comportement) sur le cheptel existant. Par ailleurs, les 239 élevages suivis disposant de cages ascenseur en maternité, en contention permanente à l’exception de 13 entre eux, bénéficient d’une taille de portée plus grande (+ 0,2 né vivant) mais d’un taux de pertes sur nés vivants réduit de 0,6 point par rapport aux autres élevages. Ils sèvrent 0,3 porcelet de plus, comme dans l’essai réalisé à l’Ifip.
Alexia Aubry, alexia.aubry@ifip.asso.fr