Aller au contenu principal

Porvéo poursuit sa stratégie de différenciation

Depuis le 1 janvier 2018, le rapprochement des groupements CAM 53 et Terrena est abouti. C’est désormais Porvéo qui fédère tous les acteurs du groupement porcs Terrena autour de la différenciation de leurs filières.

Thierry Lambert, président de Porvéo, le groupement porc de Terrena.
© C.Julien

Après deux années de transition, Porvéo s’est installé dans le paysage des groupements. Les fusions, d’abord de CAP 50 et de la CAM 53, puis avec la section porc de Terrena, ont permis au groupement d’atteindre une taille cohérente avec 317 adhérents et 823 000 charcutiers commercialisés. De nouveaux élevages ont rejoint le groupement et sept installations ont eu lieu sur 2017. « Ça, plus un cours, pas encore au beau fixe mais meilleur en 2017, des résultats techniques sur le nombre de sevrés qui progressent, nous redonnent le moral », apprécie Thierry Lambert, son président, lors de l’assemblée générale du 16 mars.

Segmenter l’offre pour ramener de la valeur ajoutée

Même en ayant réussi sa fusion, Porvéo sait ne pas rivaliser en termes de volumes face aux grands groupements. Porvéo mise donc sur ses filières différenciées pour aller chercher de la valeur ajoutée. Les marques « Nouvelle agriculture » et « bien produire, bien consommer » représentent déjà 43 % des volumes. Le bio et le label rouge y ajoutent 9 %. Pour intégrer le surcoût de ces différents cahiers des charges, le groupement prend en compte le coût de revient pour le paiement des porcs label rouge et « bien produire, bien consommer ». Dans la filière « Nouvelle agriculture », la plus value est indexée sur le cours du MPB et le prix de l’aliment. En bio, le contrat est indexé sur le prix de l’aliment. « Il y a une forte demande en bio et sans antibiotiques, indique Thierry Lambert. Nous travaillons aussi à plus faire entrer nos produits dans la restauration hors domicile. Une autre piste pour ramener de la valeur ajoutée est de mieux valoriser toutes les pièces de nos porcs sous cahiers des charges, principalement pour la filière bio. »

Continuer ce travail de différenciation passe aussi par le dossier bien-être. « Avec Tibena, notre outil d’évaluation du bien-être, nous avons déjà une longueur d’avance, apprécie Vincent Varin, le vice-président de Porvéo. Avec les éleveurs volontaires, nous réalisons des essais pour arrêter la caudectomie ou le limage des dents, trouver des alternatives à la castration. Nous avons tout à gagner à être force de propositions pour améliorer le bien-être. »

Vers une meilleure maîtrise sanitaire

Pour 2018, Porvéo entend bien cultiver son avance sur le sanitaire et la démédication. « Cette stratégie permet un retour rapide aux éleveurs, argumente Julien Ségalen, le directeur du groupement. Nous sommes à une moyenne de frais vétérinaires de 89 euros, alors que la moyenne Ifip est à 110 euros. » L’accompagnement des éleveurs vers une meilleure maîtrise sanitaire se poursuit par la mise en place de plans d’actions personnalisés et la meilleure valorisation des contrôles des poumons et foies à l’abattoir. Les éleveurs espèrent également des gains rapides grâce à l’accélération du progrès génétique par la génomique.

Porveo en chiffres

317 éleveurs (Manche, Mayenne, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Ille-et-Vilaine)
822 883 charcutiers vendus (-2,5 %/2016)
136 millions de chiffre d’affaires en 2017
22,9 porcs/truie/an (26,9 pour les 15 % meilleurs)

Les plus lus

<em class="placeholder">Le bâtiment est composé de deux salles de 400 places chacune avec un accès extérieur dans une courette semi-couverte.</em>
Un bâtiment d’engraissement en grands groupes de 400 places de porcs et un accès à l'extérieur

Dans le cadre du projet BP 2022piloté par la chambre d'agriculture de Bretagne, un bâtiment d'engraissement alternatif a été…

<em class="placeholder">Les effectifs de sangliers, potentiels porteurs de la fièvre porcine africaine, sont en forte expansion</em>
Les effectifs de sangliers, potentiels porteurs de la fièvre porcine africaine, sont en forte expansion

Le nombre de sangliers abattus chaque année a été multiplié par huit en trente ans.

<em class="placeholder">Sandrine Paybou, &quot;En tant que chef d’entreprise, je me dois d’être prête à faire face à tous les imprévus&quot;</em>
« En tant que gérante, je dois être prête à tout faire sur mon élevage porc»

Gérante d’un élevage de 850 truies naisseur engraisseur dans le Sud Ouest, Sandrine Paybou s’implique à fond dans son métier.…

<em class="placeholder">Estelle et Mathis Talec : « La nouvelle maternité permet de s’adapter à l’évolution de la prolificité des truies et de soutenir les performances de porcelets ...</em>
« Nos choix d’investissements de notre élevage de porcs sont raisonnés sur l’efficacité »

Avec une grande salle neuve de 72 truies en maternité liberté, Mathis et Estelle Talec poursuivent leur objectif d’…

<em class="placeholder">L’enrichissement dans la case (ici de la paille en râtelier) détourne l’attention des porcs et réduit l’importance des morsures. Mais il ne constitue pas une ...</em>
L’arrêt de la caudectomie en élevage de porcs s’accompagne toujours d’une part de caudophagie.

L’arrêt de la coupe des queues des porcelets à la station expérimentale de la chambre d’agriculture de Bretagne s’est…

<em class="placeholder">Biosécurité élevage porc PPA Finistère</em>
«J’ai mis la biosécurité au cœur de mon élevage de porcs»

Frédéric Mésangroas, 44 ans, est éleveur naisseur-engraisseur de porcs à Plouigneau, dans le Finistère. Soucieux de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)