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Faciliter les déplacements d'animaux en cinq points

En comprenant mieux le comportement et les spécificités du porc, il est possible de gagner du temps lors des déplacements des animaux.

" Un élevage de 300 truies consacre en moyenne huit heures par semaine à déplacer les animaux ", a calculé Françoise L’Haridon, technicienne Evel’up. Au cours de sa carrière, une truie sera changée de salle plus de quarante fois. " L’un des leviers pour gagner en temps et en efficacité lors des transferts est de tenir compte davantage des principes de fonctionnement du porc ", a-t-elle expliqué lors du forum technique Evel’up du 8 décembre dernier, dédié au travail et à l’ergonomie.

Utiliser le « point de balance » du porc

Pour déplacer un porc, il faut tenir compte de son point de balance, c’est-à-dire la ligne médiane située au niveau de ses épaules. L’opérateur doit se positionner à l’arrière du point de balance pour le faire avancer. À l’inverse, le porc recule lorsqu’on se met devant ses épaules. Enfin, se positionner à l’arrière de l’animal dans sa « zone aveugle » l’incitera à se retourner.

Tenir compte de sa vue panoramique

Le champ de vision d’un porc est beaucoup plus large que celui de l’homme (310° contre 180°). Il est donc facilement attiré par ce qu’il y a sur les côtés. Il se déplace surtout en utilisant son odorat et son ouïe. Il faut éviter les distractions visuelles et olfactives en maintenant des couloirs propres et bien rangés (matériel dédié à chaque secteur, systèmes d’accrochage au mûr…). " Privilégiez les parois pleines qui vont inciter les animaux à aller vers l’avant, alors que des parois ajourées attisent leur curiosité. "

Il ne voit pas clair

Le porc a une vision floue. Un changement de nature ou de couleur de sol au cours du trajet peut lui faire peur et être source de blocage, surtout chez les porcelets. L’orientation des caillebotis peut également jouer (rainures dans le sens de la marche plutôt que perpendiculaires). Il est conseillé de limiter les pentes, les sols glissants et les courants d’air, surtout pour les issus plus sensibles que les reproducteurs. Les porcs sont attirés par les zones mieux éclairées. Le fait d’allumer les lumières dans le bâtiment les incitera à y rentrer depuis un couloir de transfert extérieur. Françoise L’Haridon conseille à l’inverse d’éteindre la lumière du couloir si la luminosité de la salle dans laquelle les porcs doivent entrer est plus faible. Dans le cas d’un déplacement vers l’extérieur, une solution efficace consiste à couvrir le début du couloir de transfert (bout de sas).

Prendre à son avantage son instinct de suite

L’effet de groupe rassure le porc. Pour se suivre, les animaux doivent garder un contact visuel avec leurs congénères. Cela nécessite d’avoir un parcours évitant les angles fermés et les entonnoirs. L’utilisation de barrières fixes ou mobiles aide le porc à bien identifier le circuit, en ne lui permettant qu’une seule issue.

Réduire sa zone de fuite par une mise en confiance

Bien entendu, plus un animal est craintif, plus il aura un réflexe de fuite à l’approche de l’homme, et plus il sera difficile à manipuler. Le préalable pour faciliter les déplacements est de mettre en place une relation de confiance avec l’animal. Pour les cochettes, la phase d’apprivoisement en quarantaine est primordiale. Cette confiance doit être entretenue, par exemple en diminuant la douleur lors des soins et des vaccinations et en compensant les relations « négatives » par des visites plus fréquentes. Il est aussi conseillé d’avoir des mouvements posés et fluides, de rester calme pendant les pointes de travail (le stress étant communicatif) et de communiquer avec les porcs par la voix et le toucher.

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