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Des mâles entiers bien élevés

L'arre?t de la castration chirurgicale est le sujet majeur d'aujourd'hui. Les recherches institutionnelles progressent, tandis que Cooperl a déjà lancé la production de ma?les entiers a? grande e?chelle.

Daniel Saintilan, éleveur à Planguenoual (22) est l'un des 40 éleveurs testant la production de mâles entiers depuis plus d'un an avec Cooperl Arc Atlantique
Daniel Saintilan, éleveur à Planguenoual (22) est l'un des 40 éleveurs testant la production de mâles entiers depuis plus d'un an avec Cooperl Arc Atlantique
© cg
Le projet de la production de mâles entiers s'est brutalement accéléré. L'annonce faite par Cooperl de passer à l'échelle industrielle fait suite à plus d'un an de recherches menées dans la plus grande discrétion. Parmi une quarantaine d'éleveurs qui se sont prêtés aux différents essais, deux d'entre eux témoignent. Et concluent ensemble que l'arrêt de la castration n'a eu pour eux que des avantages, confirmés par les résultats techniques et économiques.

Les études en station « qui mobilisent l'Ifip» selon Nathalie Quiniou, ne cessent de confirmer les observations de terrain. Les mâles entiers s'avèrent des animaux plutôt placides, sans agressivité ni comportement sexuel particulier, même lourds.  Leur principal avantage est de pouvoir transformer mieux que les femelles l'aliment, donc améliorer l'indice et contribuer à la diminution des rejets, et plus musclés et plus maigres que les castrés, ils affichent des TMP records.

Quant à la conduite alimentaire, elle se précise dans un sens de simplification peut-être inattendu. Les mâles entiers sont particulièrement adaptés à une alimentation à volonté et ne nécessitent pas de sexage, la présence de femelles dans leur case étant plutôt favorable à leur comportement. Toutes les craintes sur l'élevage de ce type d'animal sont donc balayées les unes après les autres.

Reste que le problème des odeurs n'est pas totalement résolu. Le scatol et l'androsténone, les deux composés malodorants majeurs, sont retrouvés à des seuils trop élevés dans un certains nombre de carcasses dont le pourcentage reste à préciser. Les données de la recherche sont obsolètes, et les plages de variation annoncées ne sont pas crédibles (entre 8 et 25 % des mâles).

A la Cooperl, ces statistiques sont bien entendues bien connues mais restent confidentielles, avec des données portant sur plus de 30 000 carcasses observées à la loupe depuis plus d'1 an. Ou plutôt reniflées, puisqu'à ce jour, le « nez humain » reste la meilleure méthode pour détecter des carcasses malodorantes sur la chaîne d'abattage.

C'est en tout cas le procédé qui est aussi généralisé en Europe du Nord, comme le décrit le responsable qualité du groupe Vion, qui abat 75 000 mâles entiers par semaine . Lourens Heres juge que ces nez humains restent le meilleur procédé, en attendant des « nez électroniques » qui restent à inventer.

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