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« Les élevages de porcs doivent être rentables pour assurer la souveraineté alimentaire »

Lors du forum intitulé « Le grand rendez-vous de l’élevage de porc français » organisé par la fédération nationale porcine (FNP) à Paris ce 21 novembre, François Valy, son président, a souligné le risque pour les éleveurs de ne pas pouvoir atteindre dans les prochaines années l’objectif de souveraineté alimentaire souhaité par les pouvoirs publics. 

François Valy, président de la fédération nationale porcine

Selon les projections réalisées par la FNP, le taux d’autosuffisance de la France en porc pourrait chuter à 71% en 2030 si la tendance actuelle se maintient (baisse de la production de -3.4% en 2023). 

Lire aussi La Fédération nationale porcine vise un retour à 110 % d’autosuffisance

La production française passerait ainsi de 21 millions de porcs par an à moins de 16 millions. « La condition pour inverser cette tendance est la rentabilité des élevages », affirme-t-il. « Et pour être compétitifs, leur agrandissement et leur modernisation sont indispensables ». Il ajoute aussitôt que les élevages de taille plus modeste, travaillant la valeur ajoutée, ont toute leur place dans le paysage porcin français. « Mais ils ne sont pas en compétition avec nos concurrents européens et ne peuvent pas répondre en volume et en prix aux marchés standards ».  François Valy souligne aussi le besoin de visibilité des éleveurs, avec « un marché de référence (MPB) fiable, représentatif et transparent » et, en parallèle, des « engagements contractuels ». Il déplore la montée des normes « à coût disproportionné » (projet de directive IED, recommandations de l’EFSA en bien être animal).  « Nous sommes prêts à investir et à relever le défi collectif de diminution des émissions de gaz à effet de serre ». Pour la FNP, l’objectif est de maintenir la production française à 22 millions de porcs d’ici 2030. « Nous ne sommes pas prêts à nous résigner au déclin et à laisser disparaître des sites d’élevage là où un site disparaît il est très difficile d’en réimplanter». 

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