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Contre les lésions aux pattes, gardez les caillebotis secs

Une étude de la Chambre d’agriculture dans cinq élevages démontre le risque élevé de boiteries quand les sols sont sales ou humides.

© dp

"Pour limiter les risques de boiterie, un sol sec et de bonne qualité résoud 80% des problèmes », affirmait Marie-Estelle Caille, ingénieur porcs à la Chambre d’agriculture de Bretagne, lors d’une réunion technique organisée à Guernevez le 11 octobre dernier. À la station expérimentale de la Chambde d'agriculture, des problèmes de pattes apparus sur les truies durant l’hiver 2010 ont été résolus en installant un système de chauffage et des box de repos. Une étude réalisée avec Cooperl Arc Atlantique dans cinq élevages dont les truies gestantes sont logées en groupe confirme que les boiteries sont plus fréquentes quand le sol est sale et humide. « La proportion de truies boiteuses variait de 2 % à 23 % d’un élevage à l’autre », indique Marie-Estelle Caille, tout en précisant que les boiteries étaient visibles dans tous les systèmes de logement.


En gestante, principalement des fissures du talon


Les lésions les plus fréquemment rencontrées en gestante étaient les fissures du talon. « Ces fissures régressent en maternité, mais les lésions de peau augmentent, à cause de contact avec des pièces métalliques blessantes. » Sur l’ensemble des cinq élevages, les observations ont démontré que 92 % des truies ont au moins une lésion des onglons ! « Heureusement, toutes ces lésions ne provoquent pas de boiteries, car seulement 12 % des truies boitaient en moyenne. » Plus surprenant, 31 % des cochettes observées présentaient des lésions sévères. « C’est un risque important pour la suite de leur carrière et pour leurs performances techniques si les conditions de logement ne sont pas bonnes », souligne Marie-Estelle Caille. Des solutions curatives peuvent être appliquées en élevage, comme le parage des onglons, ou l’apport de complexes minéraux et vitaminiques à base de cuivre, de zinc, de manganèse et de biotine. « Mais les mesures préventives, concernant essentiellement le logement, mais aussi la conduite, l’alimentation et la préparation des cochettes constituent le coeur du travail permettant d’éviter les boiteries des truies logées en groupe », conclut-elle.

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