Aller au contenu principal

CohéSim, un diagnostic complet de la chaîne de bâtiments

L’Ifip propose l’outil web CohéSim, pour analyser la cohérence de la chaîne bâtiment et proposer, en cas de problème, des alternatives concrètes chiffrées pour améliorer la situation.

CohéSim est un outil simple à utiliser, fonctionnant à partir d’une description de la situation de l’élevage (conduite en bandes, chaîne de bâtiments) associée aux données de gestion technico-économique (GTE) de l’atelier. Cohésim offre à l’utilisateur un diagnostic complet de cohérence de la chaîne de bâtiments de l’élevage, en lien avec l’analyse de l’occupation des unités par les différents lots de porcs d’une part (module 1), et avec l’examen du respect des densités dans les salles de post-sevrage et engraissement d’autre part (modules 2 et 3). En cas d’incohérence, plusieurs scénarios alternatifs optimisés sont proposés (module 4). L’utilisateur pourra ainsi envisager de vendre des porcelets au sevrage ou en fin de post-sevrage, de réduire son effectif de truies, de construire les places manquantes ou bien de changer de conduite en bandes. Ces alternatives permettent de garantir le respect des surfaces exigées par porc, et d’assurer ainsi les meilleures conditions de logement aux animaux pour qu’ils expriment pleinement leur potentiel génétique. L’incidence de chaque scénario sur sa marge sur coût alimentaire et renouvellement sera affichée.

CohéSim permet d’aller au-delà de l’analyse technique de l’occupation et du chargement des bâtiments, en offrant des éléments d’analyse de la rentabilité des principaux leviers d’action disponibles en élevage. Les résultats obtenus pourront servir de base aux échanges à mener avec l’encadrement technique de l’éleveur, concernant les choix à retenir en vue d’une éventuelle restructuration de l’élevage. Mis en ligne au deuxième trimestre 2020, cet outil contribue à valoriser les données de gestion de l’éleveur, dans la continuité des services offerts par la plate-forme GT-Direct de l’Ifip.

Le mode de fonctionnement de cet outil se déroule en trois étapes :

1 L’occupation des bâtiments est-elle cohérente ?

L’utilisateur précise, dans ce premier module, les éléments de conduite générale de son atelier (conduite en bandes, effectifs de porcelets sevrés et vendus), et les performances des animaux en post-sevrage et en engraissement. Pour faciliter la saisie, des données de GTE sont proposées par défaut : celles de l’éleveur s’il dispose d’un suivi récent, ou bien des données issues de références moyennes. À partir de ces éléments, CohéSim calcule les nombres d’unités nécessaires pour accueillir les animaux sur l’élevage, puis les compare aux nombres d’unités réellement disponibles, déclarés par l’utilisateur. Trois diagnostics possibles.

2 Les surfaces par porc sont-elles respectées ?

Les modules 2 et 3 analysent le chargement des salles en post-sevrage et en engraissement, et permettent de détecter toute surdensité. L’utilisateur décrit chaque unité déclarée, en renseignant le nombre de salles et la surface de chacune d’elles. Cohésim en déduit le nombre de places disponibles, en appliquant les normes de surfaces requises par porc selon leur poids. L’outil calcule en parallèle le nombre de places nécessaires, compte tenu de la taille des lots et des ventes éventuelles de porcelets au sevrage ou en fin de post-sevrage. La comparaison des places disponibles aux places nécessaires fournit le nombre de places manquantes et permet d’afficher le diagnostic de chargement de chaque unité.

3 Quelles alternatives mettre en œuvre ?

Si le chargement n’est pas respecté dans au moins une unité de post-sevrage et d’engraissement, plusieurs alternatives sont proposées, dans le respect des recommandations techniques en termes de logement et de durée de vide sanitaire. CohéSim se place alors dans la situation de l’élevage en termes de conduite en bandes, et propose trois scénarios pour répondre aux questions suivantes :

Quels pourcentages de ventes de porcelets au sevrage et en fin de post-sevrage permettraient de respecter le chargement ? (vente de porcelets).
Quel serait le nombre optimal de truies par bande en maternité pour assurer le respect du chargement, sans vendre de porcelets à chaque lot ? (réduction de l’effectif de truies).
Combien de places faudrait-il construire pour engraisser l’ensemble des porcs produits dans le respect des normes de chargement ? (construction des places manquantes).

Un dernier scénario envisage un changement de conduite en bandes, avec réorganisation des salles existantes pour permettre d’engraisser l’ensemble des porcs produits dans le respect des normes de chargement (changement de conduite en bandes).

Pour chacun des scénarios établis, deux solutions sont retenues. Elles permettent d’atteindre le niveau de chargement réglementaire en post-sevrage pour le poids de sortie considéré, et deux niveaux de chargement en engraissement : 0,65 m²/porc (minimum requis), et 0,80 m²/porc (meilleure expression du potentiel des animaux). Elles s’accompagnent d’une amélioration des performances en engraissement, issue d’hypothèses établies en lien avec le niveau initial de GMQ de l’élevage et l’évolution des performances observées en référence. Pour chaque solution proposée, CohéSim estime l’écart de marge sur coût alimentaire et renouvellement attendu par rapport à la situation actuelle de l’élevage (gain ou déficit). Pour analyser l’investissement associé à la construction de places éventuelle, l’utilisateur consulte le temps de retour sur investissement, et est invité à utiliser l’outil dédié Porsim de l’Ifip : porsim.ifip.asso.fr.

Côté Web

CohéSim est accessible gratuitement

Partenaires

Ce projet a bénéficié du soutien financier de FranceAgriMer.

Les plus lus

Thierry Dauger, Mathieu Pouteix (au centre), avec  Philippe Chanteloube, directeur de Cirhyo. « Le choix de l’agrandissement assure un système durable dans le temps. »
« Nous avons rénové et agrandi notre atelier porcin pour anticiper l’avenir »

Dans la Creuse, les associés du Gaec Le Breuil ont investi dans la rénovation et l’agrandissement de leur atelier porcin afin…

porcs bio sur paille
Porc mâle entier : comment minimiser le risque d'odeurs en engraissement sur paille?

Le projet Farinelli établit des recommandations pour l’élevage de porcs mâles entiers en bâtiments alternatifs afin de…

Les porcelets préfèrent la luzerne à un matériau manipulable
La luzerne limite la caudophagie chez les porcelets

La distribution d’une balle de luzerne déshydratée dans un râtelier à des porcelets en post-sevrage est un moyen efficace pour…

réglage de la ventilation dans un bâtiment porc
Moins d’ammoniac dans des salles d’engraissement de porc avec une température plus froide

Une étude, menée par l’Ifip, montre que réduire la température ambiante à 16 ou 18 °C permet de baisser les émissions d’…

Les porcs mâles entiers sont plus actifs et par conséquent plus agressifs aussi. Des moyens existent pour réduire cette agressivité.
Comment réduire l’agressivité des porcs mâles entiers

Les mâles entiers sont significativement plus actifs que les mâles castrés et les femelles en élevages conventionnels comme en…

(archives)
Installations en élevage : Le porc attire toujours des jeunes

Les statistiques publiées par la Mutualité sociale agricole (MSA) pour l’année 2022 révèlent une stabilité des installations d…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)