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Après un passage viral de grippe dans un élevage, existe-t-il un danger de persistance et de récurrence du virus sur les animaux ?

La réponse de Clémence Colimard, vétérinaire Breizhpig

Clémence Colimard, vétérinaire Breizhpig.
Clémence Colimard, vétérinaire Breizhpig.
© CEVA

"Oui ! Et la particularité est que l’infection grippale peut, dans ce cas, être associé à des signes cliniques inattendus. D’où la difficulté de la diagnostiquer ! C’est ce que j’ai pu constater dans un élevage. Après, une infection grippale épidémique sévère (H1avN2) sur trois bandes à l’été 2020, des problèmes ont ressurgi en février 2021.
Des prélèvements par écouvillon ont été nécessaires pour constater que le virus avait persisté. En effet, les alertes classiques que sont la fièvre, l’abattement ou encore la toux n’étaient plus apparentes. À la place, nous constations une forte chute de la production laitière, des mises bas avancées, une augmentation des pertes sous la mère avec une baisse du nombre de sevrés. Les truies avaient le poil piqué, de mauvaises mamelles et un peu de fièvre. Lorsque le virus impacte le cheptel reproducteur, les signes cliniques respiratoires peuvent être en fait discrets. De plus, la pathologie agit fréquemment de façon chronique dans un élevage, en vagues espacées de quelques mois, et seulement sur une partie du cheptel. Elle se propage facilement par voie aérienne, trouvant toujours de nouveaux animaux naïfs à infecter comme les cochettes ou encore les porcelets nouveau-nés. Lors de la première vague épidémique les symptômes de la grippe sur les truies ont été atténués par un traitement à base de paracétamol avec, en plus, un renforcement des règles de biosécurité. Il faut noter que l’élevage s’est infecté malgré un statut sanitaire élevé avec une situation géographique protégée.
Pour la deuxième vague, le constat de la persistance du virus a conduit à mettre en place une vaccination de masse du cheptel reproducteur contre la grippe. Une première dose ainsi qu’un rappel un mois après ont été administrés. À partir de la bande mettant bas après la 2e dose, les résultats repartaient. Depuis, le vaccin est délivré tous les quatre mois. Il faut bien comprendre que la vaccination prévient les signes cliniques et participe à la lutte contre les co-infectants qui viennent aggraver la situation".

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