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Vaccinez vos brebis contre la FCO, pas d’indemnités en 2025

La saison vectorielle de la fièvre catarrhale ovine (FCO) a repris avec la montée des températures dès la fin du printemps. Les pouvoirs publics et les professionnels de la filière ovine exhortent les éleveurs à la vaccination.

<em class="placeholder">Ovins au pâturage</em>
La vaccination est la meilleure protection face à la fièvre catarrhale ovine et des doses de vaccin gratuites sont mises à disposition des éleveurs.
© B. Morel

« La vaccination est la meilleure protection face à la FCO », rappelle la Fédération nationale ovine dans un courriel à tous ses membres fin juillet. Depuis le 1er juin, en effet, la situation épizootique liée à la fièvre catarrhale ovine a repris en France.

Entre le 1er juin et le 31 juillet, les observateurs comptabilisent 1 060 foyers de FCO 8 et 1 117 foyers de FCO 3 en France. Le sérotype 8 est particulièrement actif dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et du Morbihan, tandis que le sérotype 3 est en expansion en Bretagne et Normandie, avec une activité particulièrement forte en Ille-et-Vilaine.

Des vaccins gratuits à disposition

Les pouvoirs publics ont prévenu les responsables syndicaux agricoles que les éleveurs ne seront pas dédommagés des pertes occasionnées par la FCO sur leurs cheptels en 2025, étant donné la mise à disposition de doses gratuites de vaccins. Pour rappel, les doses de vaccins contre le sérotype 8 sont mises à disposition des éleveurs qui doivent se rapprocher de leur vétérinaire sanitaire pour se les procurer.

Concernant le sérotype 3, des doses sont disponibles sur le marché, ce sont aux vétérinaires de passer commande auprès des laboratoires. Il est donc indispensable de faire connaître les besoins en doses afin que des commandes groupées puissent être effectuées.

Enfin, l’État met à disposition des éleveurs ovins et bovins des doses de vaccin contre le sérotype 1. Seules les exploitations situées dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, le Gers, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Ariège, l'Aude et les Pyrénées-Orientales sont concernées. Afin d’éradiquer la maladie, il est fort probable qu’une vaccination annuelle devra être mise en place.

Une prévention peu aisée à mettre en place

Les mesures de prévention contre la FCO, recommandées par les vétérinaires, doivent être mises en place quand cela est possible. Le risque de contamination par les moucherons piqueurs culicoïdes, vecteurs de la maladie, est plus important pour les troupeaux à l’extérieur. Il est donc important non seulement de rentrer au maximum les animaux en bergerie mais également de veiller à la bonne ventilation du bâtiment. L’utilisation d’insecticides n’a pas prouvé d’efficacité et les produits commercialisés en France ne sont pas forcément compatibles avec le comportement des moucherons (qui parviennent à esquiver le produit lorsqu’il est administré aux brebis).

Désinsectiser l’environnement n’est pas non plus une piste réaliste, étant donné qu’un très faible volume d’eau suffit au développement larvaire des culicoïdes. Veiller au bon état global du troupeau est important car les animaux les plus impactés par la FCO sont souvent immunodéprimés.

Les animaux doivent avoir un accès facile à de l’eau fraîche et à une alimentation appétente et facile à manger (la FCO causant des douleurs buccales aux animaux). Suivant l’avis de votre vétérinaire, une vermifugation pour traiter les strongles gastro-intestinaux peut être envisagée, de même que l’administration d’antibiotiques pour couvrir les surinfections au niveau des plaies causées par les insectes.

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