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Une charte pour accompagner l’élan alsacien

Le syndicat ovin du Bas-Rhin a signé une charte avec quatre partenaires qui, chacun dans son domaine, peut appuyer le dynamisme actuel de la filière alsacienne.

Les présidents signataires de la charte (assis de g. à d.) Stéphane Huchot, Agneau terroir d’Alsace, Hervé Wendling, syndicat ovin du Bas-Rhin, Laurent Wendlinger, chambre d’agriculture d’Alsace, (debout de g. à d.), Marc Moser, Safer d’Alsace et Laurent Klein, commission agricole du Crédit mutuel. © C. Reibel
Les présidents signataires de la charte (assis de g. à d.) Stéphane Huchot, Agneau terroir d’Alsace, Hervé Wendling, syndicat ovin du Bas-Rhin, Laurent Wendlinger, chambre d’agriculture d’Alsace, (debout de g. à d.), Marc Moser, Safer d’Alsace et Laurent Klein, commission agricole du Crédit mutuel.
© C. Reibel

Depuis 2000, les effectifs d’ovins ont chuté de 16 % sur les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Ils s’établissaient en 2016 à 24 000 brebis primées pour quelque 70 élevages à titre principal avec une tendance à la hausse. C’est cet élan que le syndicat ovin veut consolider à travers une charte dont le but avoué est de favoriser des installations. L’arsenal mis en œuvre prévoit d’abord l’appui technique de la chambre d’agriculture ainsi que des conditions de financement à taux minorés et le sponsoring d’événements de communication de la filière par un partenaire bancaire (Crédit mutuel). Il associe la Safer pour des mesures comme le stockage, la vente progressive ou le maintien en place sur les terres louées, destinées à favoriser l’accès au foncier des éleveurs ovins. Enfin, l’association Agneau terroir d’Alsace s’engage à assister les nouveaux éleveurs dans leur démarche de vente.

Prix fixe de 6,70 €/kg à l’année

À l’occasion de la signature de cette charte, Théo Heim, à la tête d’une troupe de 510 brebis à Mietesheim au nord de Strasbourg, a témoigné de ses difficultés à trouver des surfaces supplémentaires. Installé double actif avec 50 mères et 10 hectares en 1993, il a franchi le pas du temps complet en 2010. L’achat de 100 têtes à un collègue en fin de carrière lui a également donné accès à la reprise de vergers haute tige de sorte que sa surface a grimpé à 55 ha d’herbe. « Il me faut un cheptel de cette importance pour en retirer un salaire. Mais je dois toujours acheter chaque année 10 à 15 ha d’herbe sur pied à enrubanner pour disposer d’assez de fourrages » constate-t-il. Côté vente, Théo dispose en permanence d’agneaux croisés de 21,7 kg de poids moyen de carcasse qu’il vend sans peine à des bouchers à un prix fixe quelle que soit la période de l’année. Il s’élevait à 6,60 €/kg en 2016. Il a été relevé à 6,70 €/kg pour 2017. Ce prix tient compte de ses coûts de production et du cours de l’agneau label rouge.

Lancée à l’initiative de quelques éleveurs en 2007, structurée en Agneau terroir d’Alsace en 2012, l’association a réussi sa percée. Elle regroupe aujourd’hui dix-huit éleveurs cumulant 6 500 brebis, dont quatre nouveaux adhérents de 2017. Ils mutualisent leur offre afin d’approvisionner en direct quarante boucheries, artisanales ou intégrées à des grandes surfaces, avec des animaux proposés à la vente deux jours au plus tard après abattage. « Cette stratégie fait qu’il n’y a pas de stock d’agneaux en ferme. Car on trouve toujours les animaux dont le poids et l’état d’engraissement correspondent à la demande. Les éleveurs ont ainsi pu progresser en qualité » signale Jean-Pierre Saulet-Moes, technicien ovin de la chambre d’agriculture. En 2016, ces points de vente ont absorbé 5 500 agneaux de 18-19 kg de carcasse, un tiers de plus qu’en 2012. Et il existe de la demande pour des agneaux supplémentaires !

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