Aller au contenu principal

Sheepnet compare les élevages européens

Le réseau Sheepnet permet aux éleveurs de brebis européens de comparer leurs résultats techniques en vue d’une amélioration globale de la productivité.

Les élevages étudiés se situent dans les six pays européens gros producteurs d'ovins et en Turquie. © Sheepnet
Les élevages étudiés se situent dans les six pays européens gros producteurs d'ovins et en Turquie.
© Sheepnet

Avec seulement 85 % d’autonomie en viande ovine, l’Europe et ses États membres cherchent à augmenter la prolificité et la productivité de leur cheptel ovin. Le réseau Sheepnet permet aux éleveurs, techniciens et scientifiques des six plus gros producteurs européens de viande ovine ainsi que la Turquie de travailler ensemble pour trouver des pistes d’amélioration de cette production. Tout comme en France, les systèmes de production sont très diversifiés dans ces sept pays. Les membres du réseau Sheepnet ont mis au jour des moyennes chiffrées sur les principaux indicateurs techniques de production selon les types de système de production, sans distinguer les pays où se trouvent les 19 élevages étudiés. L’étude pointe seulement qu’au sein du groupe Sheepnet, la France, l’Espagne et l’Italie sont plus en avance dans l’utilisation de la synchronisation des chaleurs et de l’insémination, notamment au niveau des élevages laitiers. Pour ces trois pays, le taux de fertilité gravite autour de 50 %, avec une variabilité extrêmement importante, allant de 15 à 82 %.

Des écarts dus à la diversité des systèmes

Pour l’ensemble des états du réseau, le taux de fertilité s’échelonne de 83 à 95 % pour les brebis qui mettent bas une fois par an. En système accéléré avec trois agnelages tous les deux ans, le taux de fertilité moyen est compris entre 59 et 77 %. La prolificité (la taille de la portée) en élevage en plaine (1,47) est nettement supérieure à la prolificité des brebis en montagne (1,31). Dans les élevages avec un agnelage par an, la prolificité est de 1,40, alors que dans les systèmes de reproduction accélérée, elle est de 1,48. La différence de prolificité reste assez faible. La prolificité moyenne dans tous les systèmes étudiés est comprise entre 1,2 et 1,7 agneau né par brebis par mise-bas. Au niveau des données sur les avortements, seuls sept des 19 élevages ont répondu. Sur ce faible échantillon la moyenne est comprise entre 1 et 5 % mais il y a des valeurs extrêmes (12 %). Tous les élevages n’utilisent pas forcément l’échographie pour gérer les gestations, ce qui explique en partie le manque de données. De même, la mortalité périnatale des agneaux n’est pas une donnée couramment enregistrée dans les systèmes étudiés.

Améliorer la productivité ovine européenne

Les chiffres collectés par Sheepnet affichent une mortalité comprise entre 2 et 13,5 %. Par contre, la plupart des élevages comptabilisent les agneaux morts entre la naissance et le sevrage. Mais, là encore, la fourchette est large (entre 2 et 18 %). La productivité, c’est-à-dire le nombre d’agneaux élevés par brebis mise à la lutte, est comprise entre 1 et 1,5 en moyenne pour les systèmes étudiés, bien qu’il y ait de fortes disparités entre certains élevages, dues notamment au fait que toutes les mortalités ne soient pas prises en compte au même niveau. Le réseau Sheepnet met en lumière les opportunités et pistes d’amélioration pour l’élevage ovin européen au niveau de la productivité, du succès de gestation et de la survie des agneaux, toujours dans l’objectif d’augmenter le revenu de l’éleveur.

Les plus lus

Les éleveurs de brebis laitières des Pyrénées-Atlantiques s'investissent pour trouver des pistes d'adaptation de leur activité face au changement climatique.
Changement climatique : la filière lait de brebis des Pyrénées Atlantiques prend la mesure de l'enjeu
L'interprofession lait de brebis des Pyrénées-Atlantiques dans un projet franco-espagnol à la recherche de pistes pour adapter…
Vue aérienne de la ferme du domaine Bella Donna, en Italie.
Une ferme ovine multifonctionnelle à l’italienne
À l’image de jeunes agriculteurs italiens, Murad Salem se diversifie pour s’adapter aux nouveaux enjeux de l’agriculture.
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Baptiste Soulat, 27 ans, s'est installé en Haute-Vienne sur l'exploitation paternelle. Passionné par la génétique, il est devenu sélectionneur en Suffolk.
« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »
Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier…
Parmi les céréales qui peuvent être distribuées aux brebis, l'avoine est la moins énergétique et n'est pas acidogène.
Quelles céréales intégrer dans la ration des brebis ?
Les céréales sont des concentrés d’énergie qui sont essentiels dans la ration des brebis selon leur stade physiologique. Tour d’…
Légende
"Nous avons choisi le pastoralisme itinérant"
Après avoir été bergers durant cinq ans, Juliette Martorell et François Oriol pratiquent depuis deux ans le pastoralisme…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre