Prédation des ovins : trop de patous et une fausse embellie dans les Pyrénées
Les éleveurs ovins continuent leurs combats contre les multiples prédateurs qui guettent leurs troupeaux. Actions politiques et rencontres sur le terrain s’enchaînent pour montrer l’ampleur des dégâts aux pouvoirs publics.

Le 5 août dernier, les moutons de Champagny en Vanoise (Savoie) ont vu des visiteurs inattendus sur leur alpage. La Fédération nationale ovine a en effet convié le préfet coordonnateur du plan national loup ainsi que des élus locaux et des représentants de la Draf à venir constater les problématiques des chiens de protection. « Les pouvoirs publics ont pu voir de leurs propres yeux l’effet d’un vététiste traversant à vive allure un troupeau, ainsi que la réaction des chiens face à des randonneurs ne connaissant pas la bonne conduite à adopter », souligne Claude Font, en charge du dossier prédation à la FNO. Près de 90 accidents entre usagers de la montagne et chiens de protection ont été recensés depuis le début de l’année. « Face à une meute de loups, les éleveurs mettent en place des meutes de chiens, reprend l’éleveur syndicaliste.