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Pas si facile de transformer une stabulation en bergerie !

Entre les caillebotis, les marches et les pentes, la transformation d’une ancienne stabulation pour vaches laitières en bergerie est souvent un casse-tête. Conseils d'aménagement.

Lors d’une installation ou d’une nouvelle orientation de l’exploitation, aménager un bâtiment existant peut être intéressant économiquement. S’il s’agit d’une stabulation pour vaches laitières, la nature des sols et les différences de niveaux restent les points clés qui conditionnement fortement les possibilités de réaménagement et en déterminent le coût.

Si la stabulation est composée de caillebotis, il est indispensable de savoir s’ils sont suffisamment résistants pour le passage d’un tracteur et permettre ainsi le curage de futures aires paillées ou l’aménagement d’un couloir de distribution. Si l’éleveur ne s’en souvient plus, la facture donne les indications qui seront utiles au fabricant pour retrouver ces informations. Si les caillebotis sont suffisamment résistants, il est possible de couler une chape de béton de 10 cm. Comptez alors 20 euros le m². Dans le cas contraire, la fosse doit être comblée avec du remblai avec un coût indicatif de 15 euros le m³.

Des marches de différentes hauteurs

Les différences de niveaux sont une autre difficulté de l’aménagement. Les marches posent problème dans une bergerie lorsqu’elles dépassent 20 cm de hauteur. Si elles sont moins hautes, elles peuvent être laissées en l’état. Par contre, s’il s’agit d’une marche de 20 cm rehaussée d’un muret de 20 cm pour retenir le fumier, il faut alors envisager de casser le muret (schémas 1 et 2). Si la hauteur de la marche dépasse 20 cm, prévoir une table d’alimentation ou bien deux niveaux d’aire paillée dans la future bergerie (schémas 3 à 5).

Au niveau des sols, il reste alors à s’accommoder des pentes. Une pente de l’ordre de 1 à 3 % (cas des logettes en général) peut être laissée en état. Si la pente est de l’ordre de 4 à 6 % (ancienne pente paillée), il faut envisager de niveler pour un coût indicatif de 2 euros le m².  Enfin, même si ce n’est pas l’idéal pour des ovins, le sol bétonné est conservé en l’état.

Fermer la dernière face pour les agnelages d’hiver

D’autres postes sont également importants à prendre en compte mais des solutions d’adaptations sont alors plus faciles à trouver. C’est le cas du bardage par exemple. Si le bâtiment n’est bardé que sur trois faces, fermer la face ouverte est indispensable pour le bien-être des animaux et les résultats techniques pour des agnelages d’automne et d’hiver. Préserver des entrées et sorties d’air est alors un préalable pour une bonne ventilation du bâtiment. Si la face à barder est le long d’un couloir de circulation, il faudra prévoir un bardage en planches pour un coût indicatif de 20 euros le m² en auto-construction ou bien de 30 à 40 euros par entreprise. Il est également possible d’installer un filet brise-vent. Compter alors 30 à 35 euros le m² posé. Si la face à barder est le long d’une aire paillée, il est utile de prévoir 1,5 m de parpaings (25 € le m² en auto construction et 55 € le m² par entreprise) et du bardage en planches ajourées (20 € le m² en auto construction ou bien de 30 à 40 € par entreprise).

À étudier avant d’aménager coûte que coûte

Des ouvertures sur les pignons et les longs pans sont souvent à programmer lors d’un aménagement. Si ces derniers sont réalisés en béton banché, sachez que la possibilité de créer des ouvertures est limitée. Enfin, il faut compter 10 € le mètre linéaire s’il faut refaire le circuit d’eau et environ 35 € par abreuvoir (à poussoir et non chauffant).

Malgré les compromis, l’aménagement d’une ancienne stabulation pour vaches laitières n’est pas toujours possible. Il est donc important de calculer le coût total des aménagements tout en se renseignant sur les aides PCAE (variables selon les régions) sachant que le coût d’une bergerie neuve est de l’ordre de 150 € le m².

Plus d’infos dans la fiche technique « une bergerie aménagée dans une ancienne stabulation pour vaches laitières » sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr.

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