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Moins de brebis prédatées par le loup mais plus d’attaques et de zones de présence

La DREAL Auvergne Rhône-Alpes a publié un bilan mitigé sur la prédation du loup sur les troupeaux domestiques en 2020.

200 victimes de moins qu’en 2019. Cela pourrait être un signe d’espoir sur l’épineux dossier du loup, si cette baisse n’était pas accompagnée d’une hausse de 85 attaques par rapport à 2019. Sans vraiment de données expliquant la diminution du nombre de victimes, les responsables professionnels pointent les changements de pratiques de certains éleveurs : abandon des alpages les plus prédatés, durée de pâturage moindre, estive plus courte… « On peut se satisfaire de cette baisse du nombre de victimes mais en aucun cas s’en réjouir", souligne Claude Font, en charge du dossier prédation à la FNO.

On constate par ailleurs l’expansion perpétuelle des zones de présence du grand canidé en France. Il est désormais implanté en Seine-Maritime et dans l’Oise, une première depuis bien longtemps. Le nombre d’attaques a également considérablement augmenté en Saône-et-Loire, cristallisant rancœurs et désaccords entre éleveurs et pouvoirs publics. « C’est très dur pour les éleveurs nouvellement confrontés au loup de leur faire accepter les contraintes qui y sont liées », reprend Claude Font. Pourtant, le responsable professionnel reste persuadé qu’avec des moyens financiers plus importants, les mesures de protection et les tirs de défense peuvent avoir des résultats plus probants. Un travail d’analyse de vulnérabilité est en cours sur les 200 élevages les plus prédatés de France, mais là encore, le financement pour la mise en place des moyens supplémentaires de protection fait défaut. « Nous allons nous tourner vers les ministères de l’Agriculture et de l’écologie et vers les conseils régionaux pour financer des cabanes d’alpage, des travaux d’ouverture du milieu, de la main-d’œuvre », appuie le syndicaliste.

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